Malheur à celui qui prend ses fantasmes pour réalité. Il mettra toujours la charrue avant les boeufs. Aussi est-il condamné à marcher à reculons.
Sans passer par les élections, sans attendre la fin de mandat constitutionnel du Président Jovenel Moïse, 7 Février 2022, des leaders de l’opposition se voient déjà détenteurs du pouvoir politique le 7 février 2021 dans le mépris de la démocratie et de la Constitution. Seulement par la magie de la transition. Et, comme tous les pouvoirs de transition politique en Haïti est un partage de gâteau, ces politiciens traditionnels (vye rat politik) sont déjà à couteaux tirés pour les plus grands morceaux du gâteau à prendre, en d’autres termes les postes les plus en vue du pouvoir politique : la présidence et la Primature.
Les partis Fanmi Lavalas, Pitit Dessalines, Fusion, OPL… et des groupement tels que Secteur dit Démocratique, CADOA… ont tous chacun une proposition de sortie de crise ou de partage de gâteau. Et puisqu’ils ont tous déjà fait la douce et récente expérience de la transition en 2016 sous la présidence de Jocelerme Privert, au détriment de la population, chacun tire la ficelle de leur côté.
Après un refus sans appel de l’OEA et l’ONU suite à une correspondance au tout début du mois de janvier pour trouver leur soutien dans leur projet antidémocratique de la Transition, ces leaders de l’opposition politique semblent miser sur la violence pour atteindre leur objectif en dépit de la publication du calendrier électoral par le CEP. N’est-ce pas une démarche chimérique ?
Frantz Jean-Louis