Il va sans dire que les leaders de l’Opposition politique radicale et alliés, s’ils arrivent à trouver leur sommeil, se noient inévitablement dans un véritable cauchemar avec la présence du Président Jovenel Moïse au Palais national au-delà de 7 Février 2021.
Après moult recettes à base de violence telles que Pays-Lock, casses et déversement de matières fécales au Parlement, campagne permanentes de désinformation ou d’assassinat de caractères, manifestations en continu de déstabilisation et de terreur, insécurité politique, ces « politiciens » ne restèrent et ne rêvaient que la date fatidique du 7 février 2021 pour couper, séparer et déguster avec gourmandise le gâteau de gouvernement de Transition avec un regard de dédain pour la majorité du Peuple Haïtien qui croupit dans la misère. Naturellement, comme d’habitude. Eh oui ! Ce fut leur ultime rendez-vous pour remplacer Jovenel Moïse du fauteuil présidentiel sans passer par la voix royale des urnes. Et ils ont bien concocté leur manège pour y arriver. Car ils ont enté même l’impossible pour faire croire à plus d’un que le mandat constitutionnel du Président de la République touche à sa fin le 7 février 2021 en guise normalement de 7 février 2022. Mais c’était mal connaître leur adversaire.
S’il est de coutume que nos politicards supportés par des oligarques corrompus ont su toujours jouer la carte de la déstabilisation politique pour accéder au pouvoir en dehors des principes républicains, des normes démocratiques et des prescrits constitutionnels, cette fois ils ont pu obtenir le revers de la médaille. Et, ceci, définitivement. Le temps de coup d’État politique est révolu, si l’on se base sur le dernier sondage du BRIDES concernant le référendum sur la nouvelle Constitution programmé pour le 25 avril prochain. « Les mots du Président de la République ont été clairs, « san filtè ». Chak prezidan ki monte sou Pouvwa a fòk nou voye l ale pou nou vin fè yon ti kout. M ap di nou sa : Nou pap ka voye sa ale. Nou pap ka ekzile sa. Nou pap ka anprizone sa. Li kwoke nan gòj nou.
De 1986 à nos jours, Haïti a connu environ une dizaine de gouvernement de transition, ce qui n’était prévu nulle part dans la Constitution. En conséquence, le pays devient plus pauvre au grand bénéfice d’un petit groupe de patripoches et rapaces très restreints et cyniques. Le 7 février 2021, la barque de la Transition, après avoir défié la Constitution -la loi mère- et Proséidon -le dieu de la mer- pendant plus de 30 ans, s’est finalement brisée sur un récif à fleur d’eau, une force qui ne se manifeste, parait-il, que lorsque le besoin se fait vraiment sentir : le Président démocratiquement élu, Jovenel Moïse.
À bord de cette tragique embarcation, se sont trouvés des politiciens de tout acabit tels que Youri Latortue, Nenel Cassy, André Michel, Antonio Cheramy dit Don Kato, Patrice Dumont, Joseph Lambert, Assad Volcy, Moïse Jean-Charles, Josué Mérilien, Maryse Narcisse, Edmonde Supplice Beauzile, Danio Cyriack, Rony Colin, Jean Danton Léger, Saurel Jacinthe, Marjorie Michel, Timothé Rony, Youri Chévry, Himmler Rébu… et leurs alliés.
Y a-t-il des rescapés après ce naufrage mortel de ces pêcheurs en eaux troubles de la politique haïtienne ? Seules les prochaines élections y répondront.
Fredo Pierre