Alors que des pasteurs et d’autres membres de la société civile invitent les fidèles protestants et tous les citoyens concernés à prendre part à leur marche pacifique contre le kidnapping, la dictature… prévue pour le dimanche 28 février 2021, voilà que des bandits de Village de Dieu, qui ne cessent d’endeuiller et terroriser la population, annoncent leur participation. Mais ce n’est ni pour crier aba Kidnapping et la dictature ni pour exiger les autorités établies d’assumer leurs responsabilités. Ils vont fouler le sol en vue de venger leur puissant chef de gang, Arnel Joseph, tombé dans des échanges de tirs avec les forces de l’ordre hier dans la commune de l’Éstere, seulement un jour après son évasion de la prison civile de la Croix-des-Bouquets.
« Yo ba nou kou a, kou a fè nou mal. Anel se te plis ke yon papa pou nou. Nou pral vanje l an gran moun. Demen lame a ap deplwaye nan mach la. Sòlda BonDye yo pral anfas babilòn yo ki touye frè nou an an lach la. Yo gen cha, yo gen zam men yo pap ka touye foul la. N ap konnen yo, yo pap konnen nou. Ke yo ranje yo. Se pral yon gwo match bosal nan mach la. Babilòn yo kont Pitit Village de Dieu yo. Fwa sa a, se pa kawotchou dife sèlman n ap met nan tèt yo », selon un message émanant du fief d’Arnel dirigé par Izo. D’après les déclarations de Pierre Éspérance de RNDDH sur les ondes de Magik9 le vendredi 26 février dernier, le pouvoir en place n’a pas le contrôle d’Izo. Car le terrible chef de gang refuse de faire parti du « G-9 en Famille et Alliés ».
À rappeler que le défunt Arnel Joseph a été le redoutable chef de gang de Village de Dieu, zone réputée ces dernières années pour le bastion de kidnapping et de détournement de camion de marchandises dans le côté sud de la capitale. Il s’était réfugié dans le département de l’Artibonite après avoir été traqué par la Police nationale d’Haïti (PNH). Fidèle à son métier, le caïd allait monté un réseau de gang jamais connu auparavant dans ce département, particuliement à Poste Pierrot, commune de Dessalines. Il a été finalement arrêté par la police dans un hôpital de la commune des Cayes, où Il était venu prendre des soins après avoir touché grièvement d’une balle à l’une de ses jambes.
Frantz Jean-Louis