La terreur s’installe dans la capitale ! Partout et sans répit, des gangs armés font parler la poudre et des balles. Des policiers et paisibles citoyens font les frais. La population est aux abois. Cette situation macabre a pris sa vitesse de croisière depuis la rentrée de la mission de l’Organisation des États Américains (OEA) en Haïti en vue de permettre les acteurs politiques de trouver un accord autour de leur désaccord pour organiser les élections. Quelle drôle de coïncidence s’il s’agissait vraiment d’une simple coïncidence. Car personne n’est dupe. Nombreuses sont des voix de l’opposition politique qui ont déjà donné le ton. Nombreux sont ces politiciens qui ont maintes fois juré de mettre le pays à feu et à sang pour empêcher l’organisation du référendum et des élections sous la présidence de Jovenel Moïse. Bref, pour prendre les commandes du pays via un pouvoir de transition. Contrairement aux prescrits de la Constitution en vigueur dont ils prétendent être des farouches défenseurs. Quelle contradiction !
Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, l’ancien député Danton Léger, qui se réclame toujours d’être un « Rat pa ka. », accompagné de quelques dizaines de ses partisans soulevant chacun leur machette, a déambulé à travers plusieurs rues de Léogâne en vue de proférer des menaces de toutes sortes contre tous citoyens qui participeraient à un titre ou un autre au référendum constitutionnel. L’actuel président de ce qui reste du Sénat, Joseph Lambert, a invité la population du Sud-Est à la rébellion pour faire échec au déroulement du référendum. L’ancien sénateur Moïse Jean-Charles a demandé à la population de mettre le feu. N’en parlons pas des déclarations des principaux chefs de file de « Pays lòk » et radicaux comme André Michel, Antonio Cheramy, Nenel Cassy et consorts considérés par plus d’un comme des apôtres de la violence. Tout cela sous l’oeil indifférent de la Justice.
Oui, c’est plus qu’une simple coïncidence !
Au Bel-Air, à Martissant, à Cité-Soleil… les gangs rivaux s’entretuent, s’entredéchirent et se livrent dans une guerre sans merci. Ces caïds brûlent et pillent, comme bon leur semble, sur leur passage. Ils tuent des paisibles citoyens quand ils ne les obligent à se réfugier dans des camps d’infortune, sinon vers l’inconnu. On dirait qu’une main invisible pèse sur l’accélérateur de la terreur pour combattre avec la dernière rigueur l’organisation du référendum constitutionnel et des élections cette année. Comme pour argumenter aux commissaires de l’OEA le credo de celui qui se nomme « avoka pèp la » disant «
Aucune élection n’est possible avec Jovenel Moïse au pouvoir. Il nous faut une transition de rupture ». Ces politiciens ne deviennent-ils pas des pyromanes ?
Frantz Jean-Louis