Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et les conseillers présidentiels ont envoyé un signal fort contre l’insécurité et le grand banditisme en nommant Mario Andrésol au poste stratégique de secrétaire d’État à la sécurité publique. Sa mission : combattre les gangs armés qui sèment la terreur jour et nuit en Haïti, et contribuer à mettre en œuvre l’agenda du gouvernement, notamment la pacification du pays, la réalisation des élections, le référendum et la passation du pouvoir à un président élu le 7 février 2026.
L’ancien directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol, a été désigné dans cette nouvelle fonction dans un moment où le pays traverse une crise sécuritaire sans précédent. L’arrêté confirmant sa nomination a été envoyé aux Presses Nationales pour publication dans Le Moniteur, et son installation officielle devrait avoir lieu incessamment, selon des sources au Conseil présidentiel de transition et l’intéressé lui-même.
Cette nomination intervient dans un contexte où les gangs armés contrôlent une grande partie du territoire, plongeant la population dans une peur constante. Par ailleurs, Haïti s’apprête à organiser des élections pour rétablir un gouvernement élu et légitime, rendant la stabilisation sécuritaire encore plus impérative.
Qui est Mario Andrésol ?
Ancien directeur général de la PNH de 2005 à 2012, Mario Andrésol a piloté des réformes visant à professionnaliser la police et à réduire les crimes violents, notamment les enlèvements. Il est également reconnu pour avoir démantelé plusieurs gangs armés durant son mandat. Son leadership lui a valu des éloges tant au niveau national qu’international, renforçant son image d’homme capable de relever des défis sécuritaires majeurs.
Sera-t-il à la hauteur ?
La situation actuelle est bien plus complexe que celle qu’il a affrontée par le passé. La prolifération incontrôlée des armes, l’effondrement des institutions publiques et une population désabusée créent un environnement particulièrement hostile.
Mario Andrésol se trouve aujourd’hui face à une mission remplie d’incertitudes. Certes, son expérience inspire une certaine confiance, mais des questions subsistent : disposera-t-il des moyens nécessaires pour relever un tel défi ? Sa stratégie sera-t-elle à la hauteur de la crise actuelle, marquée par l’effondrement des structures étatiques et la montée en puissance des gangs ? Enfin, saura-t-il restaurer la confiance des citoyens envers les autorités publiques ?
Entre confiance et incertitude
Si sa nomination est perçue comme un espoir par certains, elle reste pour d’autres un pari risqué face à l’ampleur de la situation. Les premiers mois de son mandat seront déterminants pour évaluer sa capacité à contenir la violence et amorcer un retour à la stabilité. Mario Andrésol pourra-t-il être l’homme de la situation ? L’avenir proche nous le dira.
Maxeau Louidor