Comme si le pillage et le vandalisme des magasins, l’incendie des dizaines de véhicules et plusieurs pompes à essence causés par les terribles violences des 6 et 7 juillet 2018 étaient des avantages faramineux pour le pays.
Comme si le chômage des milliers de nos frères et soeurs qu’ont engendré les violences des 6 et 7 juillet était un fromage pour ces victimes.
Comme si la montée du taux d’inflation, la dépréciation de notre monnaie, cette situation d’instabilité politique et de violence perpétuelle qui fait fuir investisseurs et touristes, aggravée davantage depuis après les émeutes du 6 et 7 juillet 2018 étaient le changement du système prôné par les dirigeants de l’opposition politique radicale et alliés.
Comme si la violence représentait l’unique moyen de vendre son projet politique, de faire passer sa revendication et d’offrir une meilleure image d’Haïti face au reste du monde.
Plusieurs leaders des organisations et de mouvements politiques se donnent rendez-vous sur le macadam pour deux journées de mobilisation générale les 6 et 7 juillet baptisés « Opération Amaguedon » en vue d’exiger la démission du Président Jovenel Moïse au Pouvoir.
À entendre leurs différentes interventions, le choix de ces dates n’est pas innocent. Cela ramène le premier anniversaire de deux grandes journées de soulèvement populaire qui ont failli aboutir au départ précipité du Président de la République l’année dernière.
Aussi pour célébrer ce premier anniversaire, des leaders tels: Shiller Louidor, André Michel et consorts invitent la population à se munir de tous les moyens de se défendre en vue de renverser le Président Jovenel Moïse.
De son côté, Me Dutreuil, un militant de l’opposition politique radicale, a exhorté formellement le Directeur Général de l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN), l’ancien Colonel Irving Méhu, de ne plus laisser entrer ni sortir aucun avion sur le territoire haïtien à partir des 6 et 7 juillet 2019 jusqu’à nouvel ordre. Il annonce une situation « apocalypse » qui va régner sur le pays au cours des prochains jours.
Le paradoxe de cette célébration, plusieurs hommes d’affaires de la place, particulièrement Réginald Boulos, qui a vu plusieurs de ces magasins pillés et incendiés, supportent ouvertement ces manifestations politiques annoncées ou cette célébration de la violence.
Existe-t-il parmi eux des pyromanes? Une question que se pose plus d’un.
Fred Chéry