Au regard de la Constitution et de la configuration politique de la Chambre des Députés, la séance de la mise en accusation du Président Jovenel Moïse prévue pour le mercredi 7 août 2019, paraît une tentative vaine, désespérée et même suicidaire des députés minoritaires.
Intervenant sur plusieurs stations de radio à ce propos, l’éminent professeur, Me Patrick Laurent, a fait savoir qu’il faudra la présence d’une majorité de deux tiers (2/3) des députés pour procéder à la séance de la mise en accusation du Président de la République. De plus, l’homme de loi explique ces deux tiers devraient voter dans le même sens pour consacrer l’acte.
L’un des députés accusateurs, Jean Robert Bossé, s’est plaint déjà ce matin sur radio Magic9 estimant que même les secteurs qui exigent la démission de Jovenel Moïse ne sortent aucune note d’appui à leur démarche si ce n’est que la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH). Il a cité en exemple le Secteur dit Démocratique et Populaire. Aussi, a-t-il dénoncé l’hypocrisie de certains acteurs de la société. Toutefois il a quand même conseillé à la population de chaque Circonscription de demander à leur député de voter pour la mise en accusation du Président Jovenel Moïse.
Ces députés accusateurs, qui n’ont jamais cessé de faire flèche de tout bois pour obtenir le départ du Président Jovenel Moïse du Pouvoir, sont au nombre de 21 ayant signé l’acte de la mise en accusation composé d’une trentaine de page.
Ils vont devoir convaincre 69 de leurs collègues du groupe majoritaire pour obtenir le vote de 80 ou ⅔ de députés exigés par la Constitution.
Entre-temps, si tout le monde est unanime à reconnaître que c’est un pari perdu d’avance par ces députés largement minoritaires et sans arguments constitutionnels, plus d’un se questionne sur l’aspect dilatoire, inopportun voire criminel de cette démarche.
Aussi, se demandent-ils pourquoi ces députés au lieu de se pencher sur le vote de ratification d’un nouveau Gouvernement en vue de répondre aux urgences de l’heure, préfèrent se lancer dans des manoeuvres infructueuses et pernicieuses contre la République.
Ces parlementaires, ignorent-ils que la rentrée des classes est fixée pour le 9 septembre ?
Ne sont-ils pas au courant qu’on est en période cyclonique et vu la vulnérabilité de notre environnement ils doivent doter le pays d’un nouveau Gouvernement pour se préparer en conséquences ?
Prennent-ils un malin plaisir à empirer la situation socio-économique afin de soulever la population contre Jovenel Moïse ?
Ces députés opposants ne voient-ils pas qu’ils sont entrain de creuser politiquement leur propre tombe par cet acte de mise en accusation ?
À rappeler que ces députés accusateurs sont: Jean-Robert Bossé, Roger Millien, Jerry Tardieu, Sinal Bertrand, Beaudelaire Noëlsaint, Joseph Manès Louis, Pierre Fequière Julien, Rudy Dévil, Jean-Marcel Lumérant, Déus Deronneth, Abel Descollines, Reynald Exantus, Kétel Jean-Philippe, Smith Romuald, Franck Lauture, A. Rodon Bien-Aimé, Jacob Latortue, Printemps Bélizaire, Garnier Vikerson, Myriam Amilcar, Paul Gérard Lorméus.
Frédo Pierre