À moins de 8 jours de la réouverture des classes prévue pour ce 9 septembre 2019, la situation politique du pays s’agite à nouveau. Ce qui va avoir un impact négatif direct sur toutes les couches de la vie socio-économique.
Le Parlement, en tant qu’institution démocratique fondamentale à l’équilibre et au progrès du pays, au regard des prérogatives qui lui sont attribuées par la Constitution, se transforme de plus en plus en un véritable obstacle à la stabilité en Haïti. Pourquoi ?
Parce que chacun cherche à faire primer ses intérêts personnels et mesquins ; Parce que la notion de valeur fait défaut à beaucoup de ces individus venus de nulle part pour aboutir au Parlement qui devrait être une Assemblée de sages ; Parce que la majorité silencieuse reste amorphe et passive ; Parce que la conscience collective est en sommeil depuis plusieurs années… À citer les causes, la liste s’avère longue.
Le problème devient si grave qu’on se demande par où commencer si on devrait le résoudre. Ceux qui devraient être les instigateurs de solutions sont devenus le problème même.
Analysant les faits en toute objectivité, on peut constater que de très mauvais présages planent sur la République d’Haïti en ce moment.
Considérons que depuis le mois de mars écoulé, le pays fonctionne sans un Gouvernement légitime. Or, le Parlement a un rôle fondamental à y jouer. Pourtant, à chaque fois qu’une opportunité nous est offerte pour nous sortir de ce marasme, ce sont les parlementaires de l’opposition qui la piétinent eux-mêmes.
Pour preuve, le 30 mai dernier, 4 Sénateurs jouant à la vedette ont saboté des matériels du Parlement payés avec l’argent du peuple pour troubler l’énoncé de politique générale de Jean Michel Lapin. Et voilà que ce mardi 3 septembre, date retenue pour la présentation de la politique générale de Fritz William Michel, des députés qui se réclament de l’opposition ont bousillé des équipements très chers à la Chambre basse pour des motifs fondamentalement politiques.
En quoi est-ce que de tels agissements contribuent-ils au progrès et à l’évolution du pays ?
Si l’intérêt de ces élus du peuple était réellement le peuple, pourquoi veulent-ils chambouler la rentrée des classes ?
Pourquoi veulent-ils priver les enfants du peuple du pain de l’instruction, alors que leurs enfants eux-mêmes fréquentent les plus grandes écoles haïtiennes ou étrangères ?
Pourquoi ne contribuent-ils pas à trouver un compromis pour faire fonctionner le pays ?
À l’heure où nombreux sont ceux qui galvaudent les termes « démocratie » et « révolution » dans leurs discours, en parallèle, beaucoup sont ceux et celles qui voient clairement que ces rapaces n’ont aucune volonté de résoudre la crise qui détruit le rêve de tant de personnes dans ce pays.
Pour y remédier l’heure viendra et est déjà venue où les vrais haïtiens doivent se mettre debout pour dire Non à ce qui se passe en Haïti en ce moment. Il est temps que les Élites se réveillent pour assumer leur vocation qui est de diriger la cité selon les normes de bonne gouvernance.
Stevens Grégor Gabriel, dit L’Archange