Le Sénateur Nenel Cassy s’engouffre dans un silence de cimetière depuis cette rareté planifiée d’essence sur le marché local. C’est compréhensible car, il refuse de parler la bouche pleine ni de dénoncer sa propre source d’enrichissement illicite au détriment de cette population qui ne sait à quel Saint se vouer pour se procurer un gallon d’essence.
Dans les puits de stations d’essence de Nenel Cassy, particulièrement celles de Gressier, Il n’y a pas de problème de carburant, mais il donne beaucoup de problèmes.
« Les automobilistes ont toutes les peines du monde pour s’acheter l’essence dans des conditions régulières », a regretté Jean Robert, un des chauffeurs de transport en commun du milieu.
« Le marché noir se pratique au grand jour. Les pompistes ont pris un malin plaisir de transiter le carburant dans des récipients à des personnes placées pour aller les revendre au prix de 750 jusqu’à mille gourdes le gallon », a dénoncé un autre chauffeur.
« J’ai vu de mes propres yeux comment ces pompistes ont rempli les « dwoum » chaque soir au beau milieu de la nuit et les font transporter à l’aide de gros camions pour aller les vendre à un prix exorbitant à Léogâne, à Petit-Goâve, à Grand-Goâve et d’autres Communes avoisinantes. Cette pompe ne manque pas d’essence. Son propriétaire veut s’enrichir dans le marché noir tout simplement », selon un chauffeur de taxi-moto de la place.
À rappeler que le Sénateur Nenel Cassy, opposant farouche du régime en place, n’est pas le seul propriétaire de pompes à essence pratiquant cette spéculation illicite. Cela est devenu monnaie courante ces derniers temps. Il revient à l’État d’interdire cette pratique malsaine afin de prouver à la population qu’il n’est nullement responsable de cette rareté planifiée de carburant sur le marché.
Frédo Pierre