Zine el Abidine Ben Ali, né le 3 septembre 1936 à Sousse, homme d’État tunisien, hospitalisé dans un hôpital saoudien, a trouvé la mort, ce jeudi 19 septembre en Arabie Saoudite, là où il avait trouvé asile politique depuis le 14 janvier 2011, date marquant la fin de 23 ans de règne et le début du printemps arabe au Moyen-Orient.
Ben Ali a succédé à Habid Bourguiba, chef d’État, père de l’indépendance en 1987 pour son incapacité physique à diriger le pays. Bourguiba, lui, qui a passé 30 ans à la tête du pays, a laissé ses empreintes dans la vie sociale et politique du pays.
Le début de Ben Ali
À la succession de Bourguiba dont il était son Premier ministre, Ben Ali avait promis des tas de changements pour asseoir son pouvoir: liberté la presse, la répartition de la richesse, une démocratie exemplaire dans le Moyen-Orient. Toutes ces promesses seront restées sans suite.
Que retient-on du règne de Ben Ali?
Durant ses 23 ans à la tête de la Tunisie, on retient de Ben Ali: un pouvoir sans partage avec des élections dont on connaît les résultats, un clientélisme politique et économique, un régime policier, un régime prédateur.
Et après…
Depuis la chute de Ben Ali en 2011, la Tunisie est sur la voie de la démocratisation. Premièrement, avec le défunt président Béji caïd Essebsi, malgré la menace des extrémistes salafistes, le pays tente de se relever économiquement. Deuxièmement, une transition installée pour l’organisation des élections libres et honnêtes qui ont été réalisées le dimanche 15 septembre 2019; enfin, un résultat qui a montré le choix des tunisiens.
Entre commémoration et indignation
La dépouille du président Ben Ali devait rentrer dans son pays pour avoir à un enterrement digne, avis partagé par bon nombre de la population, mais d’autres citoyens veulent que ça soit fait sans aucune faste et de dépense, en d’autres termes, pas de funérailles nationales.
Peut-on dire que sa mort pourra changer les intentions de vote pour le second tour de l’élection présidentielle?
Le Yeti