Après le passage de l’ouragan Dorian, les Bahamas se montrent très stricts envers les migrants illégaux. Ce mercredi 2 octobre 2019, le Premier Ministre Hubert Minnis, qui a pris la parole au Parlement, a demandé aux immigrés en situation migratoire irrégulière sur le territoire de l’archipel, majoritairement des haïtiens, de quitter l’archipel de gré ou de force.
« Nous sommes un pays de lois et nos règles concernant les immigrants clandestins seront respectées. Cependant, elles seront réalisées de manière humaine […] Par conséquent, tous les immigrants en situation migratoire irrégulière doivent partir de leur plein gré ou ils seront contraints de le faire », a déclaré le Premier ministre Hubert Minnis.
Le Chef du Gouvernement a entretemps fait savoir qu’il a discuté avec des fonctionnaires de l’OIM sur la question. L’organisation avait estimé en 2015 que 18% de la population des Bahamas était composée de migrants vivant sur le territoire en situation migratoire irrégulière, dont 20,000 à 50,000 haïtiens.
Le Ministre bahaméen de l’immigration, Elsworth Johnson, a averti que les étrangers en situation migratoire irrégulière ou trouvés sans papier risquaient d’être expulsés dans leur pays d’origine.
Le Procureur Général, Carl Bethel, va plus loin en déclarant que les immigrants légaux qui ont perdu leur emploi à la suite de l’ouragan Dorian doivent retourner dans leur pays même si leur permis de travail n’est pas encore arrivé à expiration.
Cette nouvelle politique migratoire du Gouvernement a été vivement critiqué par le Groupe des droits de l’homme des Bahamas la qualifiant de « sauvage, impitoyable et illégale ».
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