« C’est dans l’adversité qu’on reconnaît les vrais amis », dit-on. Le Sénateur Antonio Cheramy, qui n’a jamais caché son amitié à Dimitri Vorbe, s’est plongé dans un silence de cimetière depuis l’affaire opposant la compagnie Société Générale d’Énergie S.A SOGENER à l’État Haïtien par devant la justice.
Sur les stations de radio, les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, le parlementaire, qui n’a jamais raté une occasion pour critiquer l’action de l’administration du Président Jovenel Moïse, semble « gen amigdal » pour répéter notre célèbre publiciste Tonton Bicha dans un moment où Dimitri Vorbe, l’un des actionnaires de la compagnie Sogener, a sans doute le plus besoin de ses mots de solidarité publiquement.
Accusé de surfacturation de plus de 123 millions de dollars américains aux préjudices de l’État haïtien, les responsables de Sogener qui vendaient l’énergie électrique à l’État haïtien, dont Dimitri Vorbe, font l’objet d’un mandat d’arrêt actuellement pour avoir boudé la convocation du Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince à deux reprises.
Le Sénateur refuse-t-il de faire la solidarité dans le mal ?
Selon des témoignages des avocats de l’État haïtien dans ce dossier, les responsables de la compagnie Sogener, Dimitri Vorbe en particulier, ont utilisé leur influence politique pour rafler des contrats léonins à l’État haïtien pour la distribution de l’énergie électrique entre 2005 à 2008. Cependant, dans la réalité des faits, la compagnie ne vend quasiment que le black-out.
Serait-ce pour cela que le chanteur-sénateur a préféré de faire profil bas depuis le déroulement de cette affaire ? Ou veut-il se démarquer de son « ami » Dimitri Vorbe afin de ne pas salir son image ?
Frédo Pierre