En conférence de presse ce 22 juin 2020 au Palais national, j’ai instruit l’ULCC, l’UCREF et l’IGF de diligenter une enquête financière, légale et de conformité sur les appels d’offres passés entre l’Etat haïtien et les compagnies dans le secteur énergétique. Le Rapport est attendu dans 30 jours franc.
Voilà en substance les déclarations du chef de l’État, son Excellence Jovenel Moïse dans le cadre de ses efforts en vue de régulariser, corriger, renégocier s’il y a lieu les nombreux contrats passés entre l’État Haïtien et des compagnies de la place.
L’État haïtien ne peut pas et ne doit pas être perdant s’il veut remplir sa mission en vue de promouvoir la saine gestion des affaires, contrôler les contrats, les échanges, vérifier de leur conformité avec les lois de la république, s’assurer que les retombées, les bénéfices parviennent directement à la population.
Ces investigations importantes doivent servir de repères à l’État pour freiner la décote de la gourde qui a déjà franchi la barre fatidique des 100 gourdes pour 1 dollar.
En mettant de l’ordre dans les contrats, en cassant les monopoles, les marges de manoeuvres des autorités seront plus larges et permettront à d’autres acteurs, d’autres entrepreneurs, principalement les jeunes, de se lancer dans le commerce.
Ce n’est pas une première puisque le chef de l’État s’est engagé dans le cadre d’une politique de redistribution équitable des richesses du pays à procéder à l’inventaire des actifs de l’État au niveau des contrats en vue d’une plus large participation de la population.
Le Programme « Petit Reste » a déjà donné des résultats positifs en peu de temps ; il a permis à l’État Haïtien de récupérer des biens confisqués par des particuliers, de démasquer des groupes traditionnels qui ont créé des dynasties sur le dos de l’État, de surfer sur des vagues tumultueuses de la surfacturation, de comprendre les dangers du monopole.
Il a fallu du courage, une détermination à toute épreuve, un sens de leadership éclairé, un sentiment d’appartenance poussé pour guider les pas du Président Jovenel Moïse dans ce terrain miné où chaque pas, chaque action nécessite adresse, volonté, amour pour la patrie, respect de la parole donnée.
Ce combat titanesque, inégal, puisqu’il concerne de grands enjeux économiques et des stratégies politiques ancrées dans la tradition de la « Fatalité Existentielle », ou le sort est jeté sans possibilité d’y remédier ni de faire marche arrière ; il en a été ainsi depuis la nuit des temps, les avantages se sont transformés en goût du lucre et au fil des années, le fossé de l’inégalité social a été érigé en « Système », et « Honnis » soient tous ceux qui n’y adhèrent pas…
Nous en sommes là aujourd’hui, face à un dilemme, une équation démesurée : laisser faire puisque le problème est profond ou engager une lutte intelligente malgré les dangers qui vous guettent à chaque pas ?
Alea jacta est : le chef de l’État a choisi son camp, il a compris sa mission et décidé à la mener au bout ; jamais il n’a baissé les bras et ne les baissera pas malgré vents et marées, manifestations programmées, complot, coup bas, trahison, incompréhension.
On ne vit que deux fois.
La première consiste à réaliser sa légende personnelle dans le temps qui nous est imparti en réalisant notre travail.
La deuxième réside dans l’imaginaire collectif, c’est à dire, ce qu’on pensera de nous après avoir rempli notre mission jusqu’au dernier grain de sable du sablier temporel, impitoyable, irréversible, silencieux.
Le Président Jovenel Moïse a pris la mesure du temps, il a compris le mécanisme de la machine, il se soumet aux lois, il en est devenu l’esclave désormais.
Ses actions vont dans le sens du « recalibrage » en vue faire fonctionner la machine étatique en panne trop souvent et depuis trop longtemps.
Ces dispositions permettront de mieux comprendre en vue de poser les actions pour le bénéfice du plus grand nombre.
Les « Gwo Zòtèy » victimes passifs trop longtemps doivent goûter eux aussi au bonheur d’être des êtres humains au sens large du terme et non des bêtes sous la peau d’êtres humains.
C’est le Combat de l’actuel Chef de l’État Haïtien, son Excellence Jovenel Moïse.
Ces dispositions concernent :
Rubis : Luc Miche directeur national de dinasa/nasyonal, acheté au Group UNIBANK.
Bandari Corporation Ltd :
GB pour la famille Bigio acquéreur des compagnies Total et Sol.
Ces 2 groupes contrôlent le marché de la vente des produits pétroliers en Haïti ;
de ce fait, elles ont un monopole et décident des prix et de la disponibilité des produits sur le marché.
Ce contrat a facilité toutes sortes de magouilles et l’Etat se retrouve victime de surfacturation de l’ordre de 400.000 millions de dollars us de 2019 à 2020.
Le rapport final déterminera les actions légales à venir.
Le Médiateur