Sous la houlette du Premier ministre Claude Joseph, plusieurs entités de l’administration publique vont agir en synergie en vue d’apporter en urgence des réponses appropriées face à cette situation de terreur régnant dans la Capitale et qui pousse des riverains de plusieurs zones à se réfugier dans des camps d’infortunes.
Dans une conférence de presse donnée conjointement par les ministres Guy François, Pradel Henriquez, Gessie Menos, Marie-Ghislaine Monpremier et le coordonnateur de l’Office nationale de la Migration (ONM) ce jeudi 24 juin, le gouvernement a annoncé tout un ensemble de dispositions visant à supporter les déplacés des zones devenues subitement des champs de bataille entre des gangs rivaux.
Le ministre Guy François, qui a tenu d’abord à envoyer, au nom de son gouvernement, des mots de sympathies aux victimes de coronavirus et de l’insécurité, a fait savoir, dans son intervention, que sous l’Instruction du Président Jovenel Moïse, le Premier ministre Claude Joseph a mis sur pied une task force, le lundi 21 juin 2021. Ce groupe de travail interministériel, a précisé le ministre, est composé du ministère des Affaires sociales et du Travail, du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, du ministère de l’Economie et des Finances et du ministère de la Planification et de la Coopération externe et les institutions dont ces ministères coiffent. L’objectif de cette décision, d’après le ministre chargé de la Citoyenneté et du Patriotisme, est « d’éviter la supplication dans les interventions et également de permettre une meilleure cohésion entre les différentes entités ».
À noter que les guerres des gangs armés dans l’aire métropolitaine ont causé officiellement plus de 6000 déplacés regroupés sur 7 sites, selon les chiffres fournis par le coordinateur de l’ONM, lors de cette conférence. La guerre la plus meurtrière et incendiaire et qui a contraint 1015 personnes à s’abriter en catastrophe au Centre sportif de Carrefour, est née dans l’entrée sud de la capitale. « Elle coïncide, pour citer le ministre Pradel Henriquez, avec la date de l’inauguration de la centrale électrique de Carrefour ». A-t-elle une motivation politique ?
Frantz Jean-Louis
