C’est dorénavant effectif. À partir de ce vendredi 10 décembre 2021, les nouveaux prix des produits pétroliers fixés par le gouvernement après l’augmentation effectuée sont officiellement entrés en vigueur. Mais ce n’est pas comme une lettre à la poste, car, dès la matinée de ce vendredi, la quasi-totalité des artères de la zone métropolitaine a été partiellement occupée par des barricades et des pneus enflammés, selon ce qu’a pu constater les reporters du journal le Médiateur. Et tout ceci c’était dans le but de protester contre l’augmentation exponentielle des prix de l’essence effectuée au début de cette semaine. Même si comme par le passé nous n’avons pas recensé des jets de pierre contre des véhicules en circulation et d’autres actes répréhensibles contre des membres de la population et des biens publics et privés, mais la journée a été très mouvementée.
En effet, vers la fin de la matinée, plusieurs dizaines de citoyens ont répondu présent dans plusieurs lieux réputés pour des points de rassemblement, comme le Carrefour de l’aéroport, le Champ-de-mars et dans la zone communément appelée « limyè wouj lali » pour ne citer que ceux-là, avant de parcourir plusieurs artères de la capitale comme la route de Delmas, la route de Bourdon, etc dans l’objectif de dénoncer l’augmentation des prix du carburant.
On a pu constater dans les rangs des protestataires des leaders syndicaux comme le professeur Josué Mérilien, l’éternel coordonnateur de l’UNNOH, Dominique St Éloi qui est aux commandes du CNOAH. Ces syndicalistes ont vertement critiqué cette mesure gouvernementale. Par ailleurs,, ils ont fustigé le comportement des leaders du secteur démocratique et populaire qui combattaient à leur côté autrefois contre Jovenel Moïse et qui aujourd’hui se font complices d’Ariel Henry en supportant des décisions qui vont à l’encontre des intérêts de la population.
En outre, des membres de la population interrogés sur ce sujet se disent prêts à se mobiliser jusqu’à ce que le gouvernement revienne sur sa décision.
Il faut souligner que la première journée de l’entrée en vigueur de cette mesure a vu des pompes à essence qui pour la plupart sont restées fermées, ce qui n’a pas empêché les chauffeurs de taxi de presque tous les circuits de la capitale d’augmenter le prix de la course.
Le Médiateur