Depuis neuf (9) jours le Premier Ministre Jean-Henry Céant a disparu. Non, il n’est pas mort. Il fait le mort. Couché…? Non, il n’est pas malade. Il est bien debout. Peut-être ivre…! Aurait-il déjà démissionné ? Non, pas à ce qu’on sache jusqu’à cette heure. Il a tout simplement disparu pendant que des manifestants et des casseurs habiles professionnels pillent la Capitale haïtienne. Preuve flagrante d’irresponsabilités ou jeu machiavélique de pouvoir.
La Police est dépassée par les événements qui au-delà d’une question de revendications populaires est une crise politique nourrie par la lutte pour le pouvoir. Pourtant celui qui est la tête du Gouvernement et Chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) ne définit ni de stratégie, ni de plan de redressement et ne s’adresse à personne, encore moins à la population. Et cela devient déprimant. Les citoyens sont devenus otages d’un jeu politique macabre.
Céant fait le mort. Céant fait le rare, attendant simplement que les choses s’empirent. Ne me demandez pas à quelle fin ! L’article 149 de la Constitution a tout répondu.
Alors que ça brule à Port-au-Prince comme dans les provinces ; des prisonniers s’évadent et retournent dans la nature; des Mairies, des entreprises et institutions bancaires sont incendiées après avoir été brutalement pillées; la Commune de Delmas qui autrefois était la plus propre dans la zone Métropolitaine est aujourd’hui méconnaissable; la République d’Haïti tremble d’émoi et les propriétaires de négoces viennent gonfler la longue liste haïtienne des chômeurs; malgré tout cela, Jean-Henry Céant est introuvable, ni à la radio, ni à la télé. Céant fait le mort !
Face cette situation regrettable, hommes et femmes d’affaires de la classe moyenne, petits commerçants, propriétaires et paisibles citoyens en paient les frais depuis neuf jours et toujours pas un mot de la part du Chef du Gouvernement, le candidat à la présidence du Parti Renmen Ayiti, qui lors de sa campagne électorale avait promis 100.000 emplois en 100 jours. Le voici maintenant au pied du mur. Au lieu de prouver ses talents de maçon, fait la sourdine et se plonge aveuglément dans la pratique politicienne haïtienne.
Dans un sondage réalisé par des confrères sur twitter, 64% des participants suggèrent la démission immédiate de ce Premier ministre, incapable de faire face à la situation de siège non déclarée, mais de fait dans laquelle se trouve le pays aujourd’hui.
Le Médiateur