Encore un qui s’ajoute à liste de la chasse à l’homme.
En ce début du mois d’avril, Jean Kervens Poteau, issu de la 29ème promotion de la Police Nationale d’Haïti (PNH) est victime d’un assassinat non loin de chez lui.
Encore un signal d’alarme pour rappeler à nos dirigeants qu’aucun n’échappe à ce chamboulement. L’on pourrait dire qu’il n’est pas le premier sur la liste, ni le dernier de cette trajectoire criminelle.
En Haïti, la vie d’un policier n’est pas différente de celui d’une âme errante. Elle s’évapore comme la rosée d’une nuit pluvieuse.
À chaque fois qu’un policier sort de chez lui, sa famille n’a qu’à miser sur le hasard ou le destin pour savoir s’il rentrera ou pas.
Autant plus que le niveau de banditisme s’élève, autant plus la tâche de la PNH se complique, et que la vie des policiers est offerte à l’incertitude.
Pourtant, pour les responsables, il suffit d’un discours anodin d’adieu pour marquer leur départ, suivi du versement d’une piètre indemnité à leur famille, et cela s’arrête là. On dirait que les auxiliaires de la Justice ne sont pas eux-mêmes sous la protection de cette justice !
Jean Kervens et tant d’autres ont subi les conséquences des inconséquences de nos dirigeants, mais jusqu’à quand cette liste cessera-t-elle de s’allonger ?
Marie Sabrina LAZARRE