Jean Michel Lapin est entrain de payer le prix de sa très longue expérience et sa probité incontestée et incontestable dans l’arène de l’Administration publique haïtienne, si l’on en croit certains critiques.
Nommé Premier ministre par le Président de la République, Jovenel Moïse, Jean Michel Lapin se voit bizarrement dans l’impasse de présenter sa politique générale au Sénat de la République comme l’exige la Constitution.
Alors qu’on a rien à lui reprocher qui soit en contradiction avec la Constitution et les lois de la République, le groupe des quatre sénateurs de l’Opposition politique radicale: Évalière Beauplan, Nenel Cassy, Antonio Cheramy dit (Don Kto) et Ricard Pierre, nettement minoritaire au Parlement, ne jure que par l’écartement de Jean Michel Lapin comme Premier ministre. À chaque séance, ils ont semé la pagaille et du coup contraint le Président du Sénat, Carl Murat Cantave, à reporter la présentation de la politique générale de ce dernier. On dirait que sa courte présence comme Chef de la Primature a déjà affiché un échec flagrant du plan macabre de l’Opposition politique radicale.
Pourquoi ces Sénateurs en veulent-ils autant à Jean Michel Lapin ?
À peine investi de son poste de Premier ministre ad intérim, le parcours et le discours de Jean Michel Lapin ont inspiré assez de confiance et d’espérance à la population pour atténuer ses frustrations et la porter à la patience. Aussi les manifestations sur fond de violences de l’Opposition politique radicale si denses et si intenses depuis l’arrivée de son prédécesseur Jean Henry Céant, ne font plus de recette. Ce que ces Sénateurs ne semblent pas prêts à lui pardonner. Car, ils étaient à deux doigts de leur objectif final: le renversement du Président constitutionnellement élu, Jovenel Moïse, du Pouvoir.
Du jamais vu au Sénat de la République !
Non ! Jamais un Sénateur n’a tenté d’agresser physiquement un Premier ministre au sein du Parlement. Pourtant le Sénateur Ricard Pierre l’a fait.
Non ! Jamais un Sénateur n’a osé menacer de bousculer et même de bastonner un Ministre de la République publiquement au cas où il aurait foulé l’enceinte du Parlement voire un Ministre de la Justice et de la Sécurité publique, le Garde sceaux de la République. Pourtant, le Sénateur Don Kato l’a fait et en est fier.
À un moment où il a été question de la présentation de politique générale d’un nouveau Gouvernement. À preuve, lui et ses trois alliés se sont désemparés de tous protocoles et de toutes convenances qu’exige la circonstance comme pour transformer le Parlement, Ce haut lieu de débat contradictoire, en un abattoir.
Cette tactique consistant à faire obstacle à toutes personnalités dotées d’excellentes capacités pour accompagner le Président de la République dans ses projets de développement n’est pas nouvelle au Parlement, la bande à Jean Baptiste Bien-Aimé, Westner Polycarpe, Moïse Jean-Charles, Pierre Francky Exius et consorts, qui constituaient le groupe des six, l’avait déjà usée du temps de leur fonction de Sénateur, contre l’Administration de Martelly-Lamothe. Toutefois, il faut l’avouer, ces derniers ne l’ont pas exercé de manière si grotesque et si grossière.
Pour votre gouverne Messieurs les Sénateurs minoritaires!
Certes, vous avez volé la vedette à vos collègues de la majorité, mais ce n’est que pour minimiser davantage votre possibilité de se faire réélire. Les preuves sont là. Demandez à ces Sénateurs-là du Groupe des six, ils vous diront.
Quand vous vous amusez à bloquer toute initiative visant l’amélioration de conditions de vie du peuple Haïtien, il arrivera un jour où il vous bloquera à son tour.
Fred Chéry