C’est une situation inquiétante qui se déroule dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Depuis environ 2 semaines, en revenant des cours, des jeunes étudiantes sont violées par des malfrats.
Le 17 mai vers 7h du soir, deux étudiantes qui revenaient de l’Université Quisqueya ont été victimes de viols collectifs par des individus non identifiés. Trois jours après, une autre étudiante âgée de 21 ans de l’Université de Port-au-Prince a elle aussi été violée par 5 malfrats.
La jeune femme a expliqué qu’elle rentrait chez elle lorsque cinq inconnus armés lui ont tout pris, l’un lui a plaqué la main sur la bouche pour l’empêcher de crier avant de l’entraîner dans un corridor. La victime raconte que durant sa descente aux enfers, ses agresseurs citaient la liste des autres universités dont ils avaient déjà goûté les femmes et quelques autres qu’ils se préparaient à accrocher à leur palmarès.
« Nous avons vécu un cauchemar. Certes nous avons été dépouillées, mais le plus déplorable fut le non-respect de notre dignité et de notre intimité si souvent minimisée», a témoigné une autre victime.
Le nombre exact de ces viols n’est pas encore défini mais ces deux cas témoignent l’horreur que vivent ces jeunes étudiantes et la psychose de peur qui envahissent les autres.
La Primature a fait savoir, dans une note, que des structures spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont été instruites de prendre de nouvelles dispositions pour corriger cette dérive inacceptable et envoyer des signaux clairs en attendant de déterminer les mobiles qui entourent ces crimes odieux. Une structure est mise en place pour offrir aux victimes un encadrement psychologique et une assistance sanitaire.
L’Université, pour assurer la sécurité des étudiantes, s’est entretenue avec les responsables du Sous-commissariat de police du Canapé-vert, afin d’assurer la sécurité dans le périmètre du campus. « Une patrouille du Sous-commissariat fera des rondes régulières dans le quartier, des lampadaires ainsi que des caméras de surveillance seront installés dans le voisinage immédiat de l’université », peut-on lire dans une note signée du Recteur Jacky Lumarque.
Il est également conseillé aux étudiantes de former des groupes de 10 lorsqu’elles quittent le campus pour réduire le risque d’attaque. Un bus de l’Université assurera la navette entre le Campus et le Star Mart de Turgeau toutes les 20 minutes à partir de 5h00 p.m, une campagne baptisée « pale saw wè » avec des affiches indiquant des numéros de téléphone à appeler en cas d’urgence, sont en autres les autres mesures mises en place afin de faire face à cette situation dégradante.
Le Médiateur