Cela fait huit jours depuis qu’un pusch a été orchestré contre le Premier Ministre éthiopien, Abiy Ahmed, dans le nord- ouest du pays dans la région d’Amhara. Cette action a causé la mort du chef de l’armée et du Président de la région Ambachew Mekonnen dans la ville de Bahir dar.
Depuis la fin des années 1990, ce pays de la corne d’Afrique connaît une croissance économique à deux chiffres. La fin de la guerre contre son voisin, l’Érythrée, n’est pas suffisante pour faire régner la paix dans toutes les régions du pays.
Ce pays qui joue un rôle essentiel dans la sortie de crise au Soudan, son voisin, vivait une impasse difficile le week-end dernier.
Après cette semaine de tensions, une vague d’arrestations est enrégistrée dans la capitale Addis- Abeba(43) et dans la région du nord, 213 personnes par le service secret Task force et 27 armes automatiques ont été saisies.
Les services de renseignements ont accusé Asaminew Tsige, un ethnonationaliste amhara, d’être derrière les assassinats de samedi. Il a été le chef de la sécurité de la région Amhara, qui avait ouvertement entrepris d’ organiser des milices ethniques, il aurait été sur le point d’être évincé en raison de sa rhétorique belliqueuse. En fuite, il a été tué lundi par des policiers.
Fraîchement élu le 2 avril 2018, le Premier Ministre avait promis de gérer ce conflit interethnique.
Dans la région Amhara, le Mouvement national amhara, un parti ethnonationaliste d’opposition ayant gagné en popularité depuis l’ouverture de l’espace démocratique par le Premier Ministre éthiopien, Abiy Ahmed, avait assuré que 56 de ses membres et sympathisants avaient été arrêtés à Addis-Abeba.
La task force n’a pas précisé si les arrestations qu’elle a annoncées incluaient celles évoquées par le parti ethnonationaliste.
Le Yeti