Une réflexion inspirée de la Doctrine ABC (Agir pour le Bien Commun)
La situation actuelle d’Haïti révèle une crise profonde, où des écarts de langage et des équivoques politiques viennent alimenter la confusion.
Il est essentiel de distinguer “connivence” et “coexistence” afin d’écarter toute ambiguïté dans la recherche de solutions face à la problématique des gangs criminels. L’opinion publique, indignée par certains propos, rejette fermement toute légitimation implicite de la violence comme moyen d’accéder au pouvoir.
Une ligne de démarcation claire entre le bien et le mal est indispensable pour tracer l’avenir d’Haïti dans la dignité et le respect des principes républicains.
- Coexistence et connivence : une distinction essentielle
- Coexistence : Une situation où des forces opposées partagent un espace géographique sans aucune coopération, souvent liée à l’incapacité d’un État affaibli à éliminer un phénomène illégal, comme celui des gangs terroristes.
- Connivence : Une complicité active ou tacite entre acteurs politiques et criminels, sapant l’intérêt général.
Même une coexistence de fait exige une vigilance absolue. Les forces républicaines doivent maintenir une distance morale stricte face aux gangs, responsables d’atteintes graves à la vie et aux biens des citoyens.
Le pouvoir, aussi fragile soit-il, ne peut se permettre une ambiguïté morale, sous peine de trahir la confiance des citoyens et d’affaiblir davantage les institutions.
- Une gouvernance déroutée : l’urgence d’un modèle clair
Haïti est paralysée par des improvisations et une absence de vision cohérente.
Le CPT, un modèle insoutenable :
La tentative de rassembler des forces politiques contradictoires au sein d’un même cadre décisionnel (CPT) neutralise toute dynamique démocratique. Elle marginalise le peuple, principal acteur du processus politique.
Conséquences de l’ambivalence actuelle :
- Affaiblissement de l’État : Une gouvernance incapable de protéger ou de répondre aux attentes des citoyens.
- Dérive démocratique : La coexistence de visions opposées dans un même pouvoir bloque les réformes et fragilise les institutions.
- Perte de souveraineté : Le recours à des arbitrages extérieurs, comme la CARICOM, est perçu comme un déclin national.
- La direction du bien commun : une nécessité impérative
- Clarification des responsabilités
- Les forces politiques doivent se recentrer sur leur rôle naturel : gouverner ou s’opposer de manière constructive.
- L’État, seul détenteur de la puissance publique, doit neutraliser les gangs à travers des stratégies combinant répression et communication.
- Une vision cohérente et courageuse
- Surmonter les divisions partisanes pour réhabiliter l’autorité morale et souveraine de l’État.
- Élaborer des stratégies à court, moyen et long terme, basées sur une vision claire du bien commun.
- Restaurer la dignité nationale
- Réduire la dépendance aux arbitrages internationaux pour renforcer la souveraineté d’Haïti.
- Mobiliser les citoyens autour d’actions courageuses et inclusives, promouvant la sécurité, la stabilité et la prospérité.
- La direction détermine l’orientation : bâtir un avenir collectif
Pour tracer une nouvelle trajectoire, Haïti doit s’orienter vers :
- Une sécurité renforcée : Garantir la protection des vies et des biens, et démanteler les réseaux criminels.
- Une économie inclusive : Investir dans l’agriculture, l’éducation et les infrastructures pour réduire les inégalités.
- Une démocratie revitalisée : Permettre une alternance saine et restaurer la légitimité des institutions.
- L’émancipation des jeunes et des femmes : Intégrer ces forces vives dans les décisions politiques et économiques.
Affronter les défis avec courage :
La facilité consiste à tolérer des pratiques immorales ou à cohabiter avec des courants opposés. Le courage, lui, exige des choix difficiles mais justes, guidés par la dignité et la vision d’un avenir meilleur.
Synthèse : La Doctrine ABC, une boussole pour Haïti
La Doctrine ABC propose des Actions Bienveillantes pour la Collectivité, en mettant l’accent sur le bien commun, la cohérence et la souveraineté nationale.
Il est temps d’opter pour des Actions collectives et inclusives pour restaurer la grandeur d’Haïti et honorer sa légende historique : “L’Union fait la force.”
Centre ABC
Delmas, Haïti,
Mardi 14 janvier 2025