Il est un principe fondamental qui veut qu’ « il n’y a pas d’accusation sans preuve ». Et ce n’est pas Jean-Henry Céant, Premier ministre de son état, qui doit fouler sous ses pieds cette règle sacrée.
Au micro du journaliste Miguel Marquez de (CNN), concernant les sept étrangers interceptés par une Patrouille de la Police Nationale d’Haïti en détention de lourdes armes aux abords de la Banque Nationale d’Haïti (BRH), le Premier ministre Jean-Henry Céant a déclaré que “Ces mercenaires étaient plutôt venus pour attenter à sa vie et celles des parlementaires”.
Cinq jours après ces gravissimes accusations, Le Chef de la Primature n’a encore fourni aucune preuve ni porté plainte contre quiconque dans le cadre de ce dossier. Ce qui paraît paradoxal pour plus d’un.
La dernière sortie de la Primature dans cette affaire, loin de dissiper les nuages, ne fait que prouver, encore une fois, l’amateurisme du Chef du Gouvernement en matière de la gestion de la chose publique.
Une correspondance faisant le tour des réseaux sociaux émanant de la Primature acheminée au Ministre de la Justice afin de fournir des explications concernant la libération suivie de transfert des soi-disant mercenaires vers les États-Unis d’Amérique (USA).
Ce transfert ne fait-il pas plutôt l’affaire du Premier ministre Céant?
Chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), Jean Henry Céant s’est aligné aux côtés de Me André Michel, Moïse Jean-Charles et Simon Desras Dieuseul, des opposants farouches au Pouvoir en place pour qualifier de mercenaires et de terroristes ces étrangers (cinq Américains, un Russe et un Serbe) sans toutefois attendre la conclusion de l’enquête du Commissaire du Gouvernement. N’est-ce pas une fuite en avant questionnable ? Ces hommes dont leur transfert a été effectué de commun accord avec l’Ambassadeur des Etats-Unis, une fois foulés le sol, ont été entendus et libérés par la Justice américaine. Et ils n’ont jamais fait objet d’aucun antécédent avec la justice américaine, selon des informations obtenues par Miami Herald.
Dans cette crise politique actuelle où chacun, dans les moindres occasions, cherche à tirer ses épingles du jeu, Jean Henry Céant est-il en train de faire le jeu de l’Opposition radicale?
Notons qu’en cas de départ précipité du Président de la République de ses fonctions au cours des quatre premières années de son mandat, c’est le Premier ministre qui prendra les rênes de l’Exécutif automatiquement jusqu’à l’organisation de nouvelles élections, selon la Constitution en vigueur.
Le Médiateur