Le Directeur général Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur est attendu au Cabinet d’Instruction prochainement. Le numero 1 du Bureau de monétisation et de programmes d’aides publiques au développement (BMPAD) aura à répondre aux questions du juge Walter Wesser Voltaire dans le cadre de l’enquēte en cours relatif à l’assassinat du Président Jovenel Moïse.
Ami proche et corégionnaire de feu Jovenel Moïse, Me Saint-Fleur inspirait confiance auprès de l’ancien Président de la République. Nommé. Directeur général du BMPAD depuis l’arrivée de l’administration Jovenel Moïse, l’ancien candidat à la députation pour la circonscription Carice-Mombin-Crochu a été même pressenti en 2018 comme Premier ministre de l’administration du 58e Président de la République, en remplacement du Premier ministre démissionnaire, Dr Jack Guy Lafontant.
Le Magistrat instructeur, dans ses démarches pour faire jaillir la lumière autour de ce magnicide, estime nécessaire de convoquer le natif du Nord-Est. Pour certains observateurs, cette convocation se fait dans l’optique pour qu’il puisse recueillir de plus amples informations concernant des éventuelles confidences relatives à des menaces d’assassinat sur sa personne que le défunt aurait fait à son ou ses ami (s). Pour d’autres, cette convocation n’est qu’une perte de temps. Car, soutiennent-ils, les menaces que le Président faisait l’objet ont été connues de tous. Et la bataille qu’il avait engagée au profit de l’intérêt supérieur de la Nation, lui a valu des ennemis acharnés tant dans la classe politique traditionnelle que dans l’élite économique réactionnaire et rétrograde.
Critiqué par certains jovenelistes pour sa présence au sein du gouvernement d’Ariel Henry pour les liens du PM avec le présumé assassin principal du président, Ignace Saint-Fleur a pourtant continué de vouer une grande reconnaissance envers son ami disparu. En témoigne la construction avec le fonds du BMPAD d’une place publique dans sa ville natale, (Mombin-Crochu) qu’il a dénommée « Place de Jovenel Moïse ». À ceux qui lui reprochent d’être trop silencieux dans la quête de justice pour la victime , l’homme de loi dit préférer de s’en remettre à la justice en guise de tomber dans des commérages politiciens.
Jean Samson Etienne