Les récentes sanctions, souvent injustifiées, imposées par les États-Unis et le Canada contre les élites politiques et économiques haïtiennes illustrent l’impact dévastateur de la désinformation médiatique sur les personnalités publiques. Les mensonges et fausses accusations véhiculés par les médias ont largement influencé ces puissances à imposer des sanctions, qu’elles soient fondées ou non. Ces actions portent atteinte à leur réputation, perturbent leur vie personnelle, affectent leurs proches et compromettent leur carrière professionnelle.
La rectification publiée par le média en ligne SkandalNews, suite à une information erronée concernant l’ancien Premier ministre haïtien Laurent Lamothe, est un exemple emblématique de l’application de l’éthique journalistique et d’une tentative de limiter, voire de restaurer, les dommages causés à la réputation de l’ancien Chef du Gouvernement.
SkandalNews avait diffusé une information selon laquelle Laurent Lamothe possédait 450 millions de dollars répartis sur trois comptes au sein du FBS BANKING en Haïti. Cette assertion, qui semblait corroborer certains éléments publiés lors du scandale des Panama Papers en 2016, s’est révélée incorrecte. Après des vérifications approfondies, SkandalNews a reconnu son erreur dans un article de rectification, déclarant :
“Récemment, nous avons rendu public une information faisant croire que Laurent Lamothe possédait 450 millions de dollars répartis sur trois comptes au sein du FBS BANKING en Haïti. Nous avons fait cette révélation suite aux informations qui ont été publiées lors du scandale des PANAMA PAPERS en 2016. Cependant, après les vérifications dans le cadre de ce dossier par nous-même, nous n’avons trouvé aucune trace du nom de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe.
Nous avons été induit en erreur par nos sources. En ce sens nous présentons nos excuses aux fidèles lecteurs et lectrices de l’agence d’information en ligne SkandalNews. #SkandalNews”
Cet exemple souligne la nécessité pour les médias de faire preuve de rigueur et de responsabilité. Lorsqu’une erreur est commise, il est impératif que les médias prennent la responsabilité de leurs actions et publient des excuses formelles. Une telle démarche n’est pas seulement une question d’honneur pour les personnalités concernées et leurs familles, mais aussi un impératif éthique pour préserver la crédibilité et l’intégrité du journalisme.
Les personnalités publiques, qu’elles soient politiques ou issues d’autres domaines, consacrent souvent des années à bâtir leur réputation et à réaliser des sacrifices considérables pour atteindre leurs objectifs. La diffusion de fausses informations peut non seulement entacher leur image mais aussi impacter négativement leur vie personnelle et professionnelle. Des excuses appropriées ne réparent pas entièrement le dommage, mais elles montrent un engagement envers une pratique médiatique honnête et respectueuse.
Il est important de rappeler que le nom de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe figure parmi les personnalités haïtiennes sanctionnées pour corruption, soutien aux gangs armés et narcotrafic en Haïti. Ce que M. Lamothe a rejeté d’un revers de main. Et malgré les démarches judiciaires entreprises par ses avocats auprès des tribunaux concernés pour obtenir des preuves à l’appui de ces allégations, aucune réponse n’a été fournie. Selon certaines sources, des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux, orchestrées dans des laboratoires de propagande pour ternir son image, pourraient être l’une des causes de ces sanction.
Il est rare que des médias reconnaissent publiquement leurs erreurs, et encore plus rare qu’ils présentent des excuses aussi claires. Ce geste de SkandalNews, bien que tardif, mérite d’être salué comme un pas vers une plus grande transparence et un engagement plus profond envers l’exactitude de l’information. En rectifiant publiquement ses erreurs, SkandalNews démontre un respect non seulement pour l’ancien Premier ministre Lamothe, mais aussi pour son public, qui mérite de recevoir des informations fiables et vérifiées.
Jean-Samson Étienne