Le Bureau de Monétisation des Programmes d’Aide au Développement (BMPAD) se trouve aujourd’hui au cœur d’une controverse majeure concernant un supposé dossier de corruption impliquant la société PREBLE-RISH HAÏTI S.A. Des agents de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) ont même perquisitionné son bureau central, saisi des documents pour investigations et posé csellé sur des directions du local. Pourtant, une analyse des faits disponibles indique que le BMPAD a rempli honnêtement sa mission. Il apparaît clairement que les instances du ministère des Finances devraient plutôt être scrutées si l’on veuille réellement la vérité sur cet épineux dossier.
Contexte de l’affaire
Récemment, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a lancé une enquête sur un contrat passé entre l’État haïtien, via le BMPAD, et PREBLE-RISH HAÏTI S.A. Ce contrat portait sur la fourniture de kérosène à l’État. Les documents obtenus, tels que le contrat, le procès-verbal d’ouverture des plis et les annexes complémentaires, révèlent des irrégularités dans les propositions de PREBLE-RISH.
Des irrégularités flagrantes
PREBLE-RISH avait initialement proposé un prix de 6,28 centimes par gallon pour le kérosène. Cependant, dans une annexe complémentaire, ce prix était exprimé en centimes par baril, ce qui, après conversion, équivalait à 14 centimes par gallon, soit plus du double du prix initialement convenu. Le directeur général du BMPAD, constatant cette erreur matérielle, a demandé à PREBLE-RISH de signer un addendum pour corriger cette incohérence. La résistance de PREBLE-RISH à cette demande a mis en évidence leur mauvaise foi.
Rôle du ministère des Finances
Le BMPAD n’a jamais envoyé de facture au ministère des Finances pour paiement, considérant que la proposition de PREBLE-RISH était désavantageuse pour l’État. Malgré cela, PREBLE-RISH a tout de même reçu un paiement. Comment cela a-t-il pu se produire ? Des investigations révèlent que PREBLE-RISH aurait utilisé des fonds pour financer des mouvements de protestation contre le président Jovenel Moïse, le contraignant à effectuer un paiement sans l’approbation du BMPAD.
Des manœuvres douteuses
L’implication de l’ULCC contre le directeur général du BMPAD pourrait être une manœuvre orchestrée par PREBLE-RISH pour se venger du BMPAD, qui résistait à leurs pratiques douteuses. Certaines personnes influentes au sein du gouvernement pourraient être impliquées dans cette manœuvre.
Conclusion
Les preuves suggèrent que le BMPAD a agi de manière transparente et intègre en refusant de céder aux manoeuvres déloyales de PREBLE-RISH. En revanche, les instances du ministère des Finances doivent être examinées de plus près pour comprendre comment et pourquoi PREBLE-RISH a reçu des paiements injustifiés. Le Premier Ministre doit être vigilant face aux pressions et manipulations internes pour éviter de sanctionner des innocents tout en protégeant les véritables coupables.
Mario Jean-Baptiste