Alors qu’il intervenait le mardi 8 février, à l’émission « Tikoze ak TT » animée par le journaliste Theriel Thelus, le juge Lamarre Bélizaire, qui est révoqué par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) pour corruption depuis 2017 pour absence d’intégrité morale, vient de se faire ridiculiser et dézinguer sur les réseaux sociaux en cherchant vainement à se laver dans le fameux dossier de libération spectaculaire du chef de gang de Galil Woodly Ethéart, alias « Sonson La Familia ».
Selon le très controversé magistrat, l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe l’aurait offert, par le biais de son chef de sécurité, de forte somme d’argent pour détenir en prison Sonson La Familia. Le juge instructeur en a profité pour s’en prendre à Pierre Espérance et Marie-Yolène Gilles de RNDDH, selon lui, qui ont provoqué un tollé avec ce dossier qui avait soulevé la colère de toute la République et montré à quel point la l’appareil judiciaire haïtien est gangrenée par le virus de la corruption.
« C’est totalement absurde ! Comment j’aurais pu soudoyer un juge pour mettre en prison un kidnappeur arrêté sous mon instruction. Mon Gouvernement menait une politique de zéro tolérance contre les kidnappeurs, à quelque camp politique ou classe sociale qu’ils puissent appartenir » a réagi illico l’ancien chef de Gouvernement dans une interview accordée ce même mardi à la journaliste Hugline Jérôme dans son émission très prisée sur les réseaux sociaux dénommée « No Filter »
Des internautes enflamment la Toile après cette allégation du décrié juge et abondent dans le même sens que Laurent Lamothe : » Sa jij sa ap di la. Li sou oubyen li fou. Yo konn bay kòb anba tab pou mete kidnapè nan prizon, s’interrogent-ils eux aussi. Certains croient que Lamarre Bélizaire s’est très mal défendu dans cette affaire, car l’ancien chef de la Primature a payé de son poste pour avoir arrêté Sonson La familia, l’ami du Président Michel Martelly.
À rappeler que Sonson La familia, l’un des principaux chefs du gang Galil a été poursuivi pour enlèvement, séquestration contre rançon, trafic illicite de stupéfiants, blanchiment des avoirs, assassinat et association de malfaiteurs. Il a été libéré en compagnie de son allié Renel Le Récif au tribunal criminel siégeant sans assistance de jury pour « insuffisance de preuves et de charges », quand le juge Lamarre Bélizaire avait lancé cette phrase devenue célèbre aux kidnappeurs : « Allez, ne faites plus ça ».
Jean-Samson Étienne