La rédaction du journal en ligne Le médiateur vous invite à lire l’integralite du « Bilan catastrophique d’Ariel Henry »à l’occasion de son deuxième anniversaire à la tête du Gouvernement ». Texte dressé par AMIJOMO, groupe d’anciens ministres et collaborateurs de l’ancien président de la République assassiné, Jovenel Moïse.
À l’opposition politique traditionnelle, les Oligarques corrompus, selon cette expression même ironique, bien sûr, de l’ex- Président, Jovenel MOÏSE, ainsi que la classe économique impliquant certains patrons prédateurs ont mis toutes leurs ressources et énergies ensemble et ont donc réussi à assassiner en sa résidence privée, le président Jovenel MOÏSE, à sept (7) mois de la fin de son mandat constitutionnel. A un moment où Jovenel MOÏSE se préparait déjà activement à laisser le pouvoir en date du 7 février 2022, et à rentrer chez lui, suite notamment, à un référendum où le peuple seul devait opter pour une réforme ou non, de la constitution de 1987, suite aussi, à des élections générales que le contexte politique de l’époque n’avait pas toujours l’air pourtant de faciliter, l’inacceptable s’est produit augmentant le nombre de chefs d’état assassinés au pouvoir dans notre histoire politique allant du début du 19ème siècle à l’année 2021.
De fait, en assassinant le président de la république, Jovenel MOÏSE, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, ils ont pris le contrôle des pouvoirs, exécutif et judiciaire, et via des créneaux habilement détournés, ils ont confié ces pouvoirs à un médecin de profession dénommé, Ariel Henry, installé le 20 juillet 2021, afin de gérer l’héritage post- assassinat de Jovenel MOÏSE.
Entre juillet 2021 et de nos jours, juillet 2023, dans le cadre d’un constat du groupe AMIJOMO, constitué d’anciens ministres et de proches de Jovenel MOÏSE, en voici donc le bilan de Ariel Henry au poste de Premier ministre.
Au point de vue économique, une
inflation réelle passée à 60% sous Ariel Henry, de juillet 2021 à juillet 2023, en comparaison à ce taux d’inflation de onze (11) % , en Juillet 2021.
La gourde pour sa part est passée de quatre quatre-vingt deux (82) gourdes pour un (1 ) dollar en Juillet 2021, à 160 gourdes pour un ( 1 ) dollar en 2023. La croissance est absolument négative.
Trois (3) budgets consommés sous le règne de Ariel Henry, sans qu’aucun projet n’ait été réalisé.
Un premier budget rectificatif de 197 milliards de gourdes,
un second de 210 milliards de gourdes
puis le troisième de 267 milliards 500 millions de gourdes approuvé par le Conseil des Ministres, le 19 Décembre 2022.
Les grands projets d’insfrastrures du Président Jovenel Moïse ont été tous systématiquement sabotés ou abandonnés, de la centrale électrique toute neuve de 60 mégawatts à Carrefour prête depuis Juillet 2021, à centrales de Port-de-Paix, de Saint Philomène au Cap-Haïtien, et de Drouet, dans l’Artibonite.
Les investissements avec les fonds de Taïwan ont été aussi sabotés. Les constructions de routes, les installations de pompes à eaux fonctionnant à l’énergie solaire qui devaient aider les paysans à améliorer leurs productions, l’installation d’équipements déjà acquis pour produire 1 mégawatt d’électricité pour la population aux environs de Marion, la prise sur la rivière Massacre destinée à arroser la plaine Maribaroux et alimenter les terres des paysans à travers trois (3) départements géographiques, tout ceci a été volontairement saboté.
Au point de vue social,
le gouvernement d’Ariel Henry a démantelé purement et simplement les programmes sociaux mis en place par le Président Jovenel Moïse qui permettaient alors de venir en aide aux populations vulnérables durant la pandémie.
Les transferts mon cash, les restaurants communautaires, les distributions de nourritures dans les différents départements ont été abandonnés. Tandis que cinq (5) millions d’Haïtiens sont dans l’insécurité alimentaire.
Au niveau des services de santé, la dégradation est sévère. Les 478 tonnes de matériel médical acheté durant la pandémie pour renforcer le système de santé ont disparu pour la plupart, notamment, les machines de production d’oxygène dans certains départements ont disparus, dans d’autres cas, ces machines ne fonctionnent plus. L’achèvement du nouvel hôpital Ofatma de Port-de-Paix qui aurait dû être prêt pour desservir les populations du Nord-ouest a été interrompu. Les vingt-sept (27) écoles et les dix (10) nouveaux lycées qui auraient dû être inaugurées, ne l’ont plus été.
A ce niveau, les résultats sont minces même quand la plupart des écoles ont pu se terminer à 90%, en Juillet 2021, qu’en est-il il des autres 10%. Alors que des compagnies privées responsables avaient été payées pour les terminer dans un délai ne dépassant pas deux mois.
En matière politique, la qualité de vie des citoyennes et des citoyens ainsi que
la sécurité générale se sont nettement dégradées. Les témoignages de l’implication du Premier Ministre, Ariel Henry et de certains de ses ministres dans les gangs ont pollué l’espace médiatique durant au moins vingt-quatre (24) mois du règne de Ariel Henry.
Des ministres victimes de la clameur publique ont été congédiés pour leurs implications dans les gangs et le trafic d’armes.
La justice a été totalement politisée avec des nominations illégales au conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), la Cour de Cassation, les Tribunaux de Première Instances et Juges d’Instruction. Les manipulations politiques dans l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse pour corrompre la justice sont palpables. Le refus du Premier Ministre Ariel Henry de répondre aux questions du Procureur, équivalent de notre commissaire du Gouvernement, Bedford Claude, suite aux différentes enquêtes impliquant le premier ministre, Ariel Henry, dans l’assassinat du Président Jovenel Moise, sont inquiétants.
En ce qui a trait à l’organisation des élections, le renvoi du Conseil Électoral non partisan par Ariel Henry pour prolonger sa présence à la tête de l’état est incroyable. En revanche, les démarches pour monter un conseil électoral partisan n’ont pas d’avenir. La politique étrangère du Président Jovenel Moïse qui avait renvoyé les soldats de la MINUSTAH pour mieux accélérer la construction de l’armée, a été mise de côté. Les demandes d’interventions militaires prises en conseil des ministres et par lettres envoyées aux Nations Unies au lieu de plaider pour l’acquisition des armes et des équipements pour la police et l’armée d’Haiti constituent de fait une trahison des principes constitutionnels, donc, ouvertement, un cas de crime de haute trahison.
Que dire de tous ces accords fabriqués qui écartent le peuple haïtien des décisions politiques.
Au lendemain de l’assassinat de Jovenel MOÏSE et de ses funérailles, il est pénible en définitive, de constater que ces deux (2) dernières années allant de juillet 2021 à juillet 2023, représentent une période de gestion catastrophique et l’un des pires moments d’horreurs dans la vie du peuple haïtien.
Pour sortir des mécaniques de la terreur imposée par les magiciens du coup d’état du 6 au 7 juillet 2021, et de l’assassinat de notre Président de la république, Jovenel MOÏSE, il est urgent aujourd’hui de transcender et d’en arriver à l’instauration d’un pouvoir de consensus et d’un gouvernement dont les représentants ne sont nullement impliqués dans des actes de corruption et dans des gangs criminels. Cette nouvelle équipe étant appelée à rétablir l’ordre et la sécurité, à se pencher à nouveau sur la question de la réforme constitutionnelle et à conduire la population aux élections locales, législatives et présidentielles, capables dans les meilleures conditions possibles , de déboucher sur l’installation de la 51e législature et du 59e Président de la république.
AMIJOMO
- Pradel Henriquez, Ancien Ministre de la culture
- Joiseus Nader, Ancien Ministre des Travaux Publics
- Ghislaine Mompremier, Ancien Ministre des Affaires Sociales