Donald Trump est passé de l’Homme d’affaires à l’Homme politique, une passation qui n’a pas été difficile de son bureau à Trump Tower au Bureau oval du Président des États-Unis. Il commence à faire de la politique à partir des années 1980, Républicain de son état, l’Homme d’affaire avait annoncé qu’il se candidat à la candidature pour le parti Républicain d’une manière très inattendue, personne ne s’y attendait, et malgré les difficultés rencontrées, il a pu faire ce qu’il avait à faire en gagnant l’élection présidentielle américaine selon cairn.info sur un total de 538 grands électeurs, il a pu obtenir la confiance de 304 grands électeurs contre 227 pour Hillary, par contre pour le vote populaire, c’est Mme Clinton qui est vainqueur avec plus de 2 millions de voix.
En effet, un tel écart est inédit depuis 1876, et ceci explique aussi sur les cinq (5) derniers scrutins présidentiels les démocrates ont remporté quatre(4) fois le vote populaire. Heureusement pour Trump c’est lui qui avait inspiré la confiance des grands électeurs; entre vouloir se débarrasser de la gauche des Clinton et donner une leçon à la gauche modérée, les grands électeurs se positionnent. Donald Trump est le 5ème candidat à la présidence à être élu tout en étant minoritaire en voix populaire et du point de vue expérience il est un nain. Car, il est également le seul Président à exercer cette fonction sans avoir eu auparavant une expérience politique et militaire, mais ces faits et autres n’ont pas empêché qu’il soit le 45ème Président des États-Unis d’Amérique.
Il est entré en fonction le 20 janvier 2017, date constitutionnelle et depuis lors, Trump fait l’objet de l’obstruction et des persécutions politiques jusqu’à 9 novembre 2017 les élus démocrates ont déclaré qu’il faut destituer ce monsieur, car si on ne le fait pas, il sera réélu. Certainement, les américains ne voulaient pas Hillary Clinton encore moins Trump, mais comme lorsqu’on est en présence de deux(2) maux, il faut choisir le moindre, ils ont choisi Trump. Du côté démocrate, quand on veut abattre son chien, on l’accuse de rage; un dicton qui mérite bien sa place dans cette série de Trump et consorts, les faits s’expliquent.
En premier lieu, on l’accuse qu’il y a eu ingérence russe dans l’élection américaine sous son autorisation, thèse qui n’a pas été retenue et close par le rapport du Procureur Muller. En deuxième lieu, on accuse Jared Kushner son beau-fils, des actes de corruption. Thèse qui n’a non plus été retenue, et en dernier lieu vient l’affaire Ukrainienne, comme quoi il aurait demandé à son homologue Volodimir Zelensky d’enquêter sur le fils de son potentiel rival à l’élection 2020. Nancy Pelosi, la Speaker de la Chambre des représentants, qui, à un certain moment a été très réticente dans ce dossier parce qu’elle a estimé il n’y a pas eu assez d’argument, mais finalement a cédé aux pressions de l’aile dure gauche américaine.
Le 18 décembre 2019, les Représentants ont finalement voté la mise en accusation du Président D. Trump pour abus de pouvoir et obstruction au Congrès, selon le journal Le Monde, le premier a été adopté par 230 pour, contre 197, et le second par 229 voix pour, contre 198, il en fallait au minimum 216 pour les valider. Aujourd’hui le dossier est par-devant le Sénat.
Quelques faits politiques de Trump vis-à-vis le Moyen Orient
Au départ, on doit dire que le magnat de l’immobilier a osé faire ce que ses prédécesseurs n’ont pas eu le courage de faire, soit pour les conséquences ou par peur de représailles. On cite entre autres :
Primo, l’annonce de retrait des soldats américains dans la bataille contre l’État Islamique (EI). Il ne fait qu’appliquer la politique de son parti et celui des États-Unis d’Amérique avant la seconde guerre mondiale (l’isolationnisme). Selon Trump, les soldats ont fait ce qu’ils avaient à faire, maintenant ils peuvent partir, en disant que l’EI est sur le point d’être vaincu dans son dernier bastion en Syrie.
Deuxio, la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale d’Israël, ce que Bill Clinton et Barack Obama auraient peur de faire juste pour garder le calme dans la zone. Lui, il l’a fait tout en déplaçant l’Ambassade des États-Unis d’Amérique de Tel Aviv à Jérusalem.
Tercio, et le tout dernier fait c’est l’assassinat du Général Iranien Qassem Soleimani le vendredi 3 janvier 2020, après une attaque pro Iranien perpétrée contre l’Ambassade américaine en Irak. On imagine n’importe quel Président à la place de Trump agirait de la même manière pour deux(2) raisons : la première, il y a une élection en jeu avec cette question d’impeachment, il veut avoir l’opinion américaine ; la seconde, il y a le drame de 1979 où il y a eu une attaque contre l’Ambassade américaine et 52 Diplomates américains ont été pris en otage. Donc, Trump ne pourrait agir autrement.
Il faut rappeler qu’en 1980, Jimmy Carter a perdu les élections juste parce que les Américains estimaient que Carter n’avait pas bien géré cette question. Trump a appris de ce précédent et ordonné de tuer le puissant chef, le numéro 2 de la République Islamique d’Iran, sous prétexte que ce dernier était en train de préparer un complot pour tuer les américains, peu importe les représailles, l’essentiel Trump il l’a fait.
Maintenant, en tant que Président, il réalise ou est en train de réaliser ses promesses durant ces quatre (4) ans, il est passé d’accident de l’histoire américaine à l’Homme record américain. Selon un rapport publié en date du 6 mai 2019 par la RTL (presse française), le taux de chômage est de 3,6%, jamais un taux de chômage aussi bas que depuis décembre 1969, de plus une croissance de 3,2%, sur le plan boursier, le pays connaît le cycle le plus long de l’histoire de Wall Street, et autres.
Revenons à l’impeachment. C’est sûr que Trump ne va pas être destitué, actuellement le dossier est par-devant le Sénat américain qui s’érige en Haute Cour de Justice. Sur les 100 Sénateurs, il faut 2/3 soit 67 de Sénateurs pour destituer Trump. Or, les Républicains sont majoritaires au Sénat avec un effectif de 53 contre 47 démocrates. D’autant plus, si on met l’accent sur les précédents on pourrait dire d’une manière rationnelle que les Républicains voteront contre cette destitution, mais il y a ce qu’on appelle l’opinion américaine qui compte beaucoup pour les américains.
Parlant de l’opinion, il faut dire que Fox news a réalisé un sondage en octobre 2019 indiquant que 51% des américains sont favorables à la destitution de Trump, qui n’est pas une surprise pour ce dormir, car depuis le jour où il a annoncé sa candidature à la Maison Blanche, il n’a jamais eu un bon sondage.
Tout compte fait, dans ce procès Donald Trump risque de sortir le grand gagnant, d’abord par l’horaire des séances qui est un peu défavorable aux quatre 4 candidats démocrates mais principalement les deux(2) radicaux très à gauche : Élisabeth Warren et Bernie Sanders. Ces derniers qui sont des Sénateurs démocrates, ils ont pour obligation de siéger pendant 6 jours à 13hrs (heure de Washington). En plus pas de contact entre eux, pas de téléphone, une décision qui n’est pas profitable ou ne sera pas à l’avantage des deux candidats, pour le caucus qui aura lieu le 3 février prochain.
Ensuite pour Joe Biden, ce procès est le résultat des actions de Hunter Biden en Ukraine, c’est à dire, s’il n’y avait pas de soupçon de corruption Donald Trump n’aurait pas pu demander à Zelensky d’enquêter sur le fils de Joe Biden, c’est parce qu’il y a quelque chose qui cloche. Et de fait, la femme de César doit être au-dessus de tout soupçon, encore moins pour quelqu’un qui veut être le Président des États-Unis d’Amérique comme Biden.
En somme, si les Républicains ont rejeté cette accusation, Trump, en restant au pouvoir dira tout simplement qu’il était innocent et qu’il n’avait pas commis de crime, une décision par ailleurs qui l’aidera à gagner davantage l’opinion Américaine pour l’élection 2020. Néanmoins, il faut dire que la tâche d’impeach restera une marque pour Trump et l’histoire présidentielle américaine comme 3ème Président d’impeach après Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1998.
Ralph Adinolphy Jean Noël
jeannoelralph1995@gmail.com
(Janvier 2020)