La crise sociopolitique dans laquelle plonge le pays depuis le mois de septembre est le fruit d’un échec. Elle est sans conteste l’expression de la mauvaise gouvernance. Plus qu’insoutenable, la jeunesse dans sa plus grande majorité en a ras-le-bol, et l’exprime quotidiennement à travers des répertoires d’action collective: manifestations et blocage des voies publiques pour exiger la prise en compte de ses intérêts et des réponses rapides à ses douleurs imméritées.
Les batailles politiques que livrent les politiciens du pays ne l’intéressent pas. Les beaux discours et les discours teintés d’incitation à la violence ne l’intéressent pas. En décryptant les discours désespérés de la grande majorité des jeunes du pays, il y a le constat d’une jeunesse meurtrie, et qui exige, après autant de mépris pour ses attentes, la reddition de compte et de meilleures conditions matérielles d’existence.
En dehors du combat politique actuel qui laisse le pays dans une profonde incertitude où le bon fonctionnement des institutions républicaines sont dans l’impasse, se profile le manque à gagner du pays à travers des entreprises et PME qui ferment leurs portes faisant grimper le taux de chômage. Ces situations n’apportent pas une bouffée d’oxygène à la population en générale, la jeunesse en particulier qui est aux abois, et jusqu’à aujourd’hui ne demande que l’amélioration de ses conditions de vie, l’une des finalités des pouvoirs politiques.
Aujourd’hui tout est remis en cause. Les jeunes s’accentuent sur l’employabilité, l’octroi des crédits et le silence des autorités concernant leurs préoccupations. En fait, L’essence des discours alimentés par les différents acteurs tendent vers le chambardement total.
Si cette crise menace davantage le bien-être recherché par l’ensemble de la population, elle présente aussi une opportunité pouvant permettre au pays de se lancer sur de nouvelles bases, comme l’auraient souhaité, en apparence, toutes les couches de la société. Toutefois, il faut procéder par un accord politique inclusif de manière à rendre le processus le moins douloureux possible pour la population qui n’en peut plus. Cet accord politique doit avoir comme épicentre la jeunesse qui n’attend qu’une offre politique susceptible d’apporter une amélioration réelle de son sort.
Jean Rony ALEXANDRE
Président Jeunesse Montante
Citoyen Engagé