Haïti, aujourd’hui, fait face à un cataclysme politique qui risque de l’emmener vers la chute. Dans ces mois derniers, le pays a connu une conjoncture inquiétante où l’autorité de l’État a été piégée au filet des requins.
Entre vulnérabilité, irresponsabilité et incompétence, l’État patauge dans l’incertain.
La barque nationale est au bord d’un naufrage économique et socio-politiques. Économique dans la constatation de la dévaluation de la monnaie nationale ; socio-politique dans le spectacle quotidien de nos dirigeants parlementaires.
Avant d’aller plus loin, on va se permettre une impérieuse obligation de comprendre la fonction que joue le Parlement haïtien dans le bon fonctionnement du pays.
Le Parlement haïtien encore appelé le Pouvoir législatif a pour rôle de légiférer, selon la Constitution du 29 mars 1987.
Le système parlementaire haïtien est un système représentatif selon lequel le peuple délègue son pouvoir par son droit de vote à des représentants élus afin qu’ils puissent voter des lois et budget de l’État et contrôler le Pouvoir Exécutif ; raison pour laquelle on parle de régime semi-parlementaire en Haïti.
Comme l’Epitecte l’a clairement indiqué, il y a « ce qui dépend de nous » et « ce qui ne dépend pas de nous ». En nous questionnant sur la réalité outrageante de ce pays où le Parlement haïtien est convoité par des parlementaires avides de pouvoir, il est clairement constaté que tout peut s’acheter.
Lorsque le Parlement est vandalisé par les parlementaires, quand le niveau d’insécurité s’accroît aux entourages du Parlement et que les parlementaires restent dans l’euphorie de l’ignorance, on ne saurait se taire et ne pas questionner.
Dans cette éducation immorale avec des hommes inconscients de leurs responsabilités, tout peut s’acheter, et quand tout s’achète, le peuple se livre à lui-même dans un monde chaotique.
Comme à dit Jean Bodin : « la véritable richesse d’un pays n’est pas constituée seulement de ses ressources naturelles, mais aussi par l’activité et le dynamisme de ses hommes, seuls capable d’exploiter les potentialités de ce pays. » Néanmoins cette pensée est à l’embryon de l’utopie .
En effet, l’imagination naïve de ce peuple se libère difficilement de ces parlementaires assoiffés de corruption.
Ignorance, médiocrité, tendance fallacieuse de manipulation, tels sont les termes appropriés pour identifier nos parlementaires.
La perversion et la confusion imprègnent l’enceinte du Parlement et la fraternisation des impossibilités est le repère de leur politique.
Le peuple marchande la misère, l’insécurité impose son veto dans des quartiers pas trop loin du Parlement. Le Parlement devient le centre de la dépression. Mais entre-temps, le monde bouge et continue de bouger à son rythme effréné.
Lamaria