Au Cap-Haïtien, ce vendredi 20 septembre 2019, des opposants de Jovenel Moïse ont déterré un cadavre, récemment enseveli dans le cimetière situé en plein cœur de la ville (rue 2 et 3 L), pour bloquer le passage aux véhicules, lors des agitations.
Ces délinquants maquillés en leaders politiques qui poussent les gens à commettre de telles atrocités, ont-ils vraiment des intentions saines pour ce pays et la population qui y vivote ?
Selon les gens sur place contactés, cet acte hautement inhumain a mis en branle les habitants logeant tout près du cimetière, car la respiration est devenue quasiment impossible à cause de l’odeur nauséabonde qui s’en dégage, les mouches qui font le va-et-vient, mais surtout en considérant les maladies qui peuvent s’en suivre.
Ceci n’est qu’un indice de plus qui justifie que la barbarie est à son comble dans ce pays. Autant que la dictature duvalieriste paraissait cruelle, pire l’est encore cette anarchie démesurée dans laquelle est submergé ce peuple depuis près de 33 ans.
Fidel Castro a dit : « Même les morts ne peuvent reposer en paix dans un pays opprimé ». Alors en voilà une preuve. Ce défunt là qui, se croyant libéré de ce karma auquel est assujetti le peuple haïtien, est obligé même après son ensevelissement de continuer encore à apporter cette croix.
De plus, qu’en est-il de la famille et des proches de ce défunt qui pleurent encore son départ ?
Un sage a dit : « Lorsque des moyens trop cruels sont utilisés dans une guerre, les conséquences peuvent s’avérer très néfastes même au camp victorieux. »
Est-ce pourquoi on se demande : À qui sera profitable ce qui se passe en Haïti en ce moment ? Scrutant de loin toutes les issues probables et éventuelles, la réponse tarde encore à être découverte.
Il est vrai que la manifestation populaire est un droit reconnu par la Constitution et les lois haïtiennes, mais il faudrait aussi considérer que rien ne puisse être effectué dans un pays sans des normes, sans le respect d’un certain protocole bien établi.
Le paradoxe, c’est que les leaders de toutes natures (Avocats, Candidats, Députés, Sénateurs, Hommes d’affaires) menant ces manifestants sont ou devraient être bien imbus de ces normes. Mais pourquoi choisissent-ils délibérément de les violer ?
Si cette lutte, comme le prétendent ces gens là qui ont pris le pays en otage depuis le 6 juillet 2018, est réellement au profit du peuple, mais pourquoi ce sont encore les fils du peuple qui en paient le plus souvent les conséquences ?
Lorsque que ce ne sont pas leurs voitures qui sont brûlées, ce sont leurs petites entreprises. Et maintenant, alors qu’ils ne peuvent pas vaquer à leurs activités, qu’ils s’appauvrissent de jour en jour, que leurs enfants ne peuvent pas aller à l’école, même leurs proches décédés ne peuvent effectuer paisiblement leur traversée vers l’au-delà. Or, le Code Pénal haïtien, en son article 306 condamne cette infraction dénommée « violation de tombeaux ou de sépultures ».
En regardant un si sombre tableau, cela porte certains esprits avisés et châtiés à remonter à la genèse de l’histoire du droit pénal et à l’époque du Néolithique, lorsque l’homme était encore dans l’étape de la vengeance privée. Lorsque la société n’était pas régie par des normes légales et légitimes, mais où chacun se faisait justice de la manière qui lui plaisait.
À cet effet, il s’avère vraiment compliqué d’observer et d’analyser des comportements si primitifs à l’époque de la technologie où le monde est devenu un village global, où l’on parle de ville intelligente, où l’on parle de droit des animaux…
Depuis les événements, jusqu’à présent obscurs, des 6-7 juillet 2018, Haïti est mis en mode « Pays Lock » par les opposants de Jovenel Moïse.
Pendant ce temps, l’économie régresse, le dollar américain grimpe, l’insalubrité devient une stratégie, les manifestations remplacent la commémoration des fêtes nationales, le banditisme gagne en puissance, la délinquance s’impose jusqu’à envahir le Sénat de la République, la criminalité et l’insécurité battent leur plein où maintenant ce sont les policiers qui sont assassinés chaque jour, la corruption continue sa course avec une vitesse démesurée, les examens officiels et la rentrée des classes sont perturbés, les politiciens deviennent de plus en plus sans scrupule, l’Administration publique est bredouille depuis plus de six mois, l’Exécutif est sans Premier ministre depuis le 17 mars 2019 suite au renvoi de Jean-Henry Céant… Un très long bilan pour l’Opposition en tout cas !
Partant des précédentes considérations, il est clair et net que ceux qui, sous le chapeau de la révolution, disent vouloir changer ce pays se sont en effet trompés de discours, car leurs actes sont en totale inadéquation avec les vrais intérêts du peuple haïtien.
Comment peut-on prétendre parler de défendre les droits d’un peuple opprimé alors que la dignité humaine et le respect d’autrui ne se trouveraient pas au cœur même de cette lutte ?
Ainsi, en observant et en analysant de tels faits, nous sommes parvenus à la conclusion, qu’autant que Jovenel Moïse s’avère être un échec pour ce pays en ce moment, autant ces rapaces et manipulateurs qui se font appelés « Opposition » constituent un virus très dévastateur pour la nation haïtienne.
Stevens Grégor Gabriel, dit L’Archange