Le Président de la République, Jovenel Moïse, a mis fin aux tergiversations concernant le nombre de sénateurs qui devaient faire leur adieu en compagnie de la 50è législature ce deuxième lundi de janvier 2020, conformément à la Constitution.
« Ce lundi 13 janvier 2020 ramène la fin de la 50è législature. Nous constatons la caducité du Parlement et nous prenons acte de ce vide institutionnelle occasionné par le départ de la Chambre des députés et ⅔ du Sénat », a écrit le Chef de l’État sur son compte Twitter tôt ce matin.
Si constitutionnellement le Président de la République devait attendre l’arrivée de cette date-là pour chanter les funérailles de ce Parlement à partir de ce constat de caducité, pratiquement ces parlementaires ont longtemps creusé leur propre tombe. Ils se sont déjà suicidés depuis tantôt un an. Car, outre qu’ils ne légifèrent pas, ces élus ont réduit cette prestigieuse Assemblée à sa plus simple expression.
On se rappelle les divers actes de vandalisme orchestrés par les sénateurs Antonio Cheramy dit « Don Kato », Nenel Cassy, Évallière Beauplan, Ricard Pierre et alliés à l’intérieur de la salle de séance.
On se rappelle comment ils ont répandu de matières fécales dans l’hémicycle du Sénat pour empêcher la tenue d’une séance.
On se rappelle la déclaration fracassante et menaçante du sénateur « Don Kato » pour empêcher le Ministre de la Justice de la République de participer à une séance de ratification d’un gouvernement.
On se rappelle comment ces parlementaires se faisaient accompagner des individus pour provoquer un véritable tohu bohu et la peur au Sénat de la République afin de faire échec à la présentation de politique générale d’un Gouvernement. Au point que le nommé « Ti Rasta » ainsi connu a gravi la tribune de la salle de séance et s’est autoproclamé président du Sénat de la République.
On se rappelle les révélations orageuses du fameux député Printemps Bélizaire en disant sous les feux des caméras qu’il a l’habitude de tuer, décapiter des gens.
Avec dix Sénateurs restants, mathématiquement le Parlement n’est plus.
Puisque la sagesse recommande de ne pas tirer sur un cercueil, on a qu’à lui souhaiter « Paix à son âme ! ».
Fredo Pierre