Intervenu à l’édition de nouvelle du journal Premyè Okazyon de la radio Caraïbe ce matin, l’ancien sénateur Antonio Cheramy a eu toutes les peines du monde pour défendre son « ami » Dimitri Vorbe qui soutient sans réserve le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ariel Henry dans sa décision d’augmenter le prix du carburant dans les stations d’essence. Alors que le patron de la compagnie Sogener a taclé à travers sa sortie tous les politiciens y compris Don Kato, le chef de file de l’organisation politique « Matris Liberasyon » dans son message.
En effet, l’ancien parlementaire, qui a appelé pour exprimer son support à la population qui proteste à travers tout le pays pour forcer le gouvernement à rétropédaler sur la décision d’ajuster fortement le prix du carburant, a buté sur une question très embarrassante concernant son ami, l’entrepreneur Dimitri Vorbe. « Que pensez-vous du tweet de Dimitri Vorbe qui soutient avec un tableau comparatif la décision du gouvernement pour ajuster le prix du carburant ? » a interrogé Johnny Ferdinand, l’un des présentateurs du journal. Après tant d’acrobaties et de bégaiement, l’ancien sénateur n’arrivait pas à défendre la position de son ami.
Toutefois, Antonio Cheramy a pu maladroitement se dérober à cette question en tirant le nom de l’ancien Premier ministre Laurent Lamothe dans sa boite de diversion en guise de réponse : « Laurent Lamothe m’a appelé quand j’ai travaillé sur le dossier PetroCaribe. Il m’a dit que c’est juste pour une salutation. Je lui ai répondu : « Désolé, je mène une enquête sur vous dans le cadre du dossier PetroCaribe. Donc ce n’est pas le moment ». Depuis lors, il a dressé cet homme-là qui s’appelle Stanley Loucas contre moi pour m’attaquer sans répit.
Pourquoi a-t-il choisi ce moment pour faire cette révélation ? N’est-ce pas une flèche qui a montré une fois de plus combien des politiciens peuvent tout faire pour éliminer quiconque même injustement rien que pour laver leur patron de n’importe quel péché ?
Voici le message de soutien de Dimitri Vorbe au gouvernement pour l’ajustement du carburant : « Yon politisyen pap jan m montre w tablo sa, lap pito diw si leta monte gaz la fow kraze brize pandan ke Ayiti pa fè gaz, se achte nou achte…
Mwen pa politisyen mwen pa van gaz, men mwen ka di nou si se konsa pap gen gaz nan pomp, et fè k kare gen mache nwa ».
Traduction française du Tweet : « Un politicien ne vous montrera jamais ce tableau. Ils vous inciteront plutôt à la violence quand l’État augmentera le coût des produits pétroliers à la pompe. Pourtant, Haïti ne le produit pas… Elle l’achète. Moi, je ne suis pas politicien. Je ne vend pas de carburant, mais je peux vous dire s’il en est ainsi, il y aura pas de gaz dans les pompes et le marché noir perdurera.
Maryne Louis-Jeune