Comme il l’avait annoncé il y a quelques semaines après le passage de l’ouragan Dorian, le Gouvernement bahaméen a déporté 112 migrants haïtiens le 10 octobre 2019.
91 hommes et 21 femmes en situation irrégulière ont été déportés jeudi six semaines après que l’ouragan Dorian ait rasé Abaco et Grand Bahama dans le nord des Bahamas.
Immédiatement après Dorian, le Ministre de l’Immigration, Elsworth Johnson, avait annoncé que le Gouvernement suspendrait les expulsions dans les régions du pays touchées par la tempête.
Le Premier Ministre Hubert Minnis avait demandé en début du mois aux migrants illégaux de quitter le pays de gré ou de force.
« Nous sommes un pays de lois et nos lois concernant les immigrants clandestins seront appliquées de manière humaine. Par conséquent, je signale à tous ceux qui sont illégaux qu’ils peuvent partir volontairement sinon ils seront forcés de le faire.», avait-il lancé
Le Gouvernement lui-même a annoncé ces déportations dans un communiqué. Un avion de la compagnie Bahamasair avait quitté l’aéroport international Lynden Pindling pour Port-au-Prince, le 10 octobre dernier avec un total de 112 haïtiens escortés par une équipe de forces de l’ordre.
Plusieurs organisations ont exprimé des préoccupations concernant le traitement des migrants. L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a déclaré ce mois-ci que la crainte des autorités était « généralisée, même parmi les migrants et les ressortissants bahaméens d’ascendance haïtienne, dont certains ont perdu leurs documents dans l’ouragan ».
D’autres groupes de défense des droits humains ont condamné les projets du Gouvernement visant à expulser les survivants, citant le traumatisme de la tempête et les troubles sociaux en Haïti.
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