Le mardi 17 septembre 2024, la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) a publié un communiqué détaillant les récentes opérations conjointes menées avec la Police Nationale d’Haïti (PNH). Ces opérations visent à libérer plusieurs zones clés sous contrôle des gangs armés, notamment à Croix-des-Bouquets, Ganthier, Delmas et le port de l’APN.
Parmi les faits marquants, un double mur construit par le tristement célèbre gang des « 400 Mawozo » sur la route nationale #8, à Croix-des-Bouquets, a été complètement détruit. Cette intervention a permis de rétablir la libre circulation dans cette zone stratégique, longtemps paralysée par les activités criminelles. De plus, plusieurs barricades érigées par les gangs au centre-ville de Port-au-Prince et dans d’autres secteurs, comme Carrefour de Tabarre, ont été démantelées.
Le bilan des opérations est prometteur : des axes routiers autrefois contrôlés par des gangs ont été récupérés, et plusieurs arrestations ont été effectuées, notamment deux membres du gang « Chen Mechan et Pierre 6 », qui sont actuellement incarcérés. En outre, des armes ont été saisies des mains de criminels.
Les gangs cherchent à négocier
Face à ces avancées et à l’intensification des interventions de la MMSS et de la PNH, certains chefs de gangs, paniqués, ont envoyé des émissaires pour négocier une trêve avec les autorités haïtiennes. Selon le chef de la MMSS, Godfrey Otunge, ces chefs de gangs tentent de trouver une solution pacifique face à la pression militaire croissante.
Cependant, la réponse du gouvernement haïtien a été sans équivoque. Le Premier ministre Garry Conille, le directeur général de la PNH, Normil Rameau, et le commandant de la force MSS, Godfrey Otunge, ont tous réitéré la fermeté de l’État dans cette lutte contre les gangs armés. Le message est clair : « Rendez-vous, déposez les armes, et préparez-vous à être jugés pour vos actes. »
À rappeler que depuis sa prise de fonction, le Premier ministre Garry Conille n’a cessé d’appeler les gangs à déposer les armes et à reconnaître l’autorité de l’État. Cependant, face à l’entêtement des criminels, le gouvernement haïtien reste inflexible dans sa lutte pour restaurer la sécurité et la paix dans le pays.
Jean-Samson Étienne