Mystérieusement, des moteurs de la compagnie d’Électricité d’Haïti sont incendiés, d’autres tombés en panne dans plusieurs villes du pays en un laps de temps. Ajouter à cela, dans l’aire métropolitaine, des pylônes électriques sont attaquées ça et là. C’est comme, disait l’autre, une véritable guerre de guérilla pour imposer le black-out à la population afin de lui soulever contre le Président de la République qui avait promis l’électricité 24/24.
Ironie du sort, les membres du syndicat de l’EDH, qui auraient dû défendre l’intérêt de l’institution qui est par ricochet le leur, se laissent tellement manipulés au point qu’ils sont devenus les principaux éléments destructeurs et déstabilisateurs de l’EDH. Cette semaine, ils ont paralysé complètement la compagnie en vue de protester contre la nomination d’un nouveau directeur général. C’est comme si l’équipe joue si bien donc il n’y a pas lieu d’opérer de changement.
Quelles sont ces mains cachées et pourquoi ?
Révolté par le paiement des centaines de millions de dollars américains à des compagnies de fournitures d’énergie électrique sans respecter leur engagement, le Président Jovenel Moïse a résilié le contrat entre l’Etat haïtien et ces compagnies, communément appelées Groupe Black-out. Entre frustration et détermination à faire échec au projet d’électricité 24/24 du Chef de l’État suite à cette décision, des oligarques du Groupe Black-out ne visent que capturer la compagnie d’Électricité d’Haïti via des membres de son syndicat pour prouver que les compagnies privées faisaient mieux, si l’on se fie aux déclarations de certaines personnalités. Comme Me Newton Saint-Juste avait expliqué avec moult détails comment la Sogener de Dimitri Vorbe ont pris en otage l’EDH en mettant sous son payroll des employés et cadres de la compagnie pour pérenniser son contrat de plus de 10 millions de dollars par mois depuis tantôt 10 ans. Et surtout pour surfacturer l’État haïtien plus de 180 millions de dollars américains durant ce contrat.
Aujourd’hui, peine est de constater qu’en dépit de ce vaste scandale de corruption, de surfacturation, d’abus de confiance contre l’État haïtien enregistré dans le secteur de l’énergie, des dirigeants des organisations de droits humains et d’autres leaders de la société civile restent muets sinon prennent la défenses de ces oligarques mafieux. Comme si tous ceux-ci rentraient dans un plan systématique pour supporter ces oligarques (boujwa salòp) pour des intérêts mesquins au détriment de la grande majorité de la population.
Frantz Jean-Louis