Le Parti Politique Pèp La Dako (PLD) a exprimé ses profondes préoccupations face à l’aggravation du coût de la vie en Haïti. Lors une conférence de presse tenue le jeudi 14 mai à l’hôtel Kinam, à Pétion-Ville, le porte-parole du parti, Mackenson Cangé, a dressé un tableau sombre de la situation économique du pays, appelant les autorités à des mesures concrètes pour soulager la population vulnérable.
Selon le PLD, la misère, le chômage et la flambée des prix sont des facteurs qui alimentent l’insécurité généralisée. « Lè lavi a chè, li vin fasil pou gang al rekrite timoun 12 an, 13 an, ki pèdi espwa nan lavi », a déclaré M. Cangé. Il cite également le cas des jeunes filles qui sombrent dans la prostitution « jis pou yo ka nouri tèt yo ak fanmi yo ».
Face à ce constat alarmant, le parti propose de fixer le salaire minimum à 3 000 gourdes par jour, estimant que les montants actuels ne permettent pas à une famille de quatre personnes de subvenir à ses besoins essentiels. « menm 2 500 goud pa ka fè anyen pou yon fanmi. Se omwen 3 875 goud pa jou ou bezwen pou ou fonksyone », a souligné M. Cangé, en se basant sur cette estimation des dépenses quotidiennes :
Dépenses quotidiennes d’une famille de 4 personnes :
Petit déjeuner du matin : 500 gourdes
Boisson / collation pour 2 enfants à l’école : 800 gourdes
Ingrédients pour le déjeuner et le dîner : 1 200 gourdes
Gaz / charbon : 600 gourdes
Total : 3 875 gourdes par jour
Outre cette revendication salariale, le PLD appelle l’État à investir davantage dans le secteur agricole, à soutenir les petites entreprises avec des crédits à taux réduits, et à relancer les magasins de l’État. Le parti plaide également pour une réforme du budget national, en favorisant l’investissement sur le fonctionnement.
Sans s’attaquer directement au pouvoir en place, le PLD dit vouloir « rale zòrèy otorite yo » afin qu’ils entendent la voix des plus vulnérables. « Pale mwens, travay plis », conclut le porte-parole, reprenant le slogan du parti.
Mario Jean-Pierre