Les sanctions imposées par le Gouvernement canadien à l’encontre de l’ancien Premier ministre haïtien Laurent Salvador Lamothe, semblent mettre la ministre des Affaires étrangères du Canada Mélanie Joly dans une situation très inconfortable face aux Parlementaires de son pays. Incapable de leur présenter des preuves justifiant ces sanctions, la Chancelière canadienne s’est vue obligée de demander une extension de 6 mois avant de pouvoir le faire.
D’aucuns croient que cette demande de prolongation prouvent une fois de plus, l’absence de preuves appuyant les sanctions prises contre l’ancien chef du Gouvernement haïtien. Ils mettent du même coup en question des accusations faites par les Gouvernements canadien et américain contre d’autres personnalités haïtiennes sanctionnées pour leur soi-disant soutien aux gangs en Haïti et leur participation dans des actes de corruption.
Laurent Lamothe en quête de preuves
Une fois prendre connaissance de ces mesures restrictives contre sa personne, dont l’interdiction de fouler le sol canadien, l’ancien ministre des affaires étrangères est vite monté au créneau pour rejeter d’un revers de main les accusations portées contre lui. « Je n’ai jamais supporté les gangs. Mon gouvernement avait mené une politique de zéro tolérance contre les gangs », s’est défendu M. Lamothe qui a insisté pour que son nom soit retiré immédiatement de la liste des personnalités haïtiennes sanctionnées pour faute de preuves. Aussi a-t-il engagé des firmes d’avocats pour des recours juridiques par devant la Cour fédérale du Canada. Ces juristes ont aussi mené une action sur le plan administratif pour démonter les allégations jugées mensongères et arbitraires des autorités canadiennes.
Le Sénat canadien entend redresser la barre ?
Contrairement aux membres du gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau, des honorables parlementaires canadiens ne se laissent prendre ni dans des commérages ni dans le fanatisme. Suite à des démarches de ses avocats, les législateurs ont exigent du Ministre des Affaires étrangères des preuves. Peut-être, entendent-ils préserver les valeurs de l’État de droits, de justice et de démocratie que défendent leur pays depuis plusieurs générations en prenant en compte les protestations de Laurent Salvador Lamothe.
Alfred Jean-Joseph