Un attentat à la voiture piégée a fait 21 morts son auteur, ce jeudi 17 janvier à l’Ecole de police de Bogota. La police a indiqué que le bilan préliminaire s’élevait à 21 morts et 68 blessés dont 58 sont sorti de l’hôpital. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière survenue dans la capitale colombienne depuis 2003.
L’auteur de l’attentat, identifié comme José Aldemar Rojas Rodriguez, ferait partie de l’Armée de Libération Nationale (ELN), une des dernières guérillas du pays. Le kamikaze était entré dans l’enceinte de l’École des officiers Général Francisco de Paula Santander, dans le sud de Bogota au volant d’une camionnette grise chargée de 80 kilos d’explosifs, a rapporté le Procureur général, Nestor Humberto Martinez.
Selon le Ministère de la Défense, l’explosion est survenue à l’issue d’une cérémonie de promotion de jeunes officiers. L’attentat a été unanimement condamné, en particulier par le bureau de l’ONU en Colombie, les États-Unis, le Vénézuela voisin et les FARC, qui ont exprimé leur solidarité avec les victimes.
Le président de droite Ivan Duque, a qualifié l’attaque de « misérable acte terroriste », et assure que cet acte terroriste démentiel ne restera pas impuni. Au pouvoir depuis août, il a amplifié la lutte contre la drogue dans la Colombie qui reste le premier producteur mondial de cocaïne et durci les conditions de reprise des négociations de paix avec l’ELN.
Avec environ 1.800 combattants, l’ELN est considérée comme la dernière guérilla du pays, depuis le désarmement et la transformation en Parti politique des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC marxistes), à la suite de l’accord signé en 2016 avec le précédent gouvernement.
Le Médiateur