Le Dr Jean Willio Patrick Chrispin vient de monter au créneau dans sa tribune “Map pale ; kite m pale” pour faire une sortie foudroyante contre les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qu’il accuse de détourner les fonds publics, d’alimenter l’insécurité, et de piétiner la dignité du peuple haïtien.
Le jeudi 1er mai 2025, le Dr Chrispin dénonce un « réseau d’assassins » infiltré au sommet de l’État. Il accuse nommément Fritz Alphonse Jean, Lesly Voltaire, Gérald Gilles, Smith Augustin et les autres conseillers d’être les véritables architectes de l’effondrement national. « CPT sa a se kòripsyon li pote. Yo vag sou ensekirite a pou privilèj yo ! »
Appuyé par les révélations du RNDDH, il souligne que chaque conseiller présidentiel percevrait environ 10 millions de gourdes par mois, soit plus de 90 millions au total, pendant que le peuple meurt de faim et que les gangs contrôlent les routes, les quartiers, les vies. Pire encore, ces dirigeants tenteraient de discréditer le rapport sans fournir la moindre preuve, un acte qu’il qualifie de « mépris total pour la vérité et pour le peuple haïtien ».
Dr Chrispin va plus loin : il accuse le CPT d’avoir détourné des fonds alloués aux services d’intelligence et de les redistribuer entre eux, pendant que la mission même du Conseil présidentiel étant de rétablir la sécurité et de préparer les élections est cyniquement abandonnée.
Il appelle la population à ne plus tolérer l’inacceptable : « Ayisyen, leve kanpe ! Nou se pitit Nago, nou pa ka kite mantè fè nou pè ! » En évoquant Dessalines et Charlemagne Péralte, il exhorte le peuple à l’insurrection citoyenne contre ce qu’il appelle « un pouvoir sadique, vorace, et antipatriotique ».
Selon le Dr Chrispin, « mon cri d’alarme est un appel à rompre le silence, à refuser la banalisation du vol et de la trahison. Le Conseil Présidentiel doit faire face à une révolte légitime, surtout après la prise en otage des habitants de la zone métropolitaine. Et pendant ce temps, Emmanuel Vertilaire, fidèle à Moïse Jean-Charles, reste inactif, n’a pipé mot sur le rapport accablant du RNDDH. Il ne fait rien contre l’insécurité, se contentant de réclamer le départ de Normil Rameau, comme si c’était la solution contre la crise sécuritaire. »
Marc-André Mervilus