La majorité des membres du Conseil Présidentiel ont jeté leur dévolu, ce mardi 30 avril, sur l’ingénieur Edgard Leblanc-Fils pour diriger le CPT jusqu’à la passation du pouvoir le 7 février 2024 à un président élu démocratiquement. Cette décision a été saluée par beaucoup comme un exemple de dépassement de soi de la part de tous les acteurs concernés.
Cependant, la proposition solennelle du groupe majoritaire de nommer l’ingénieur Fritz Bélizaire au poste de Premier ministre a créé la controverse, suscitant beaucoup de frustration chez certaines personnalités impliquées. Réagissant vivement à ce sujet, Monique Clesca l’a qualifiée de « merde ! ». La responsable du BSA a rappelé qu’en vertu de l’accord politique qu’ils ont tous signé, le Premier ministre ne peut pas être nommé de cette manière. « Ils ont donc violé leur propre accord ! » a-t-elle martelé. « Cette commission présidentielle part sur de mauvaises bases ! », a ajouté Mme Clesca.
Par ailleurs, la situation est tendue au sein du Conseil Présidentiel. Les membres du parti minoritaire ont menacé de démissionner si le groupe majoritaire maintient sa position de nommer l’ancien ministre des sports sous la présidence de feu René Garcia Préval comme nouveau chef de gouvernement.
Il convient de rappeler qu’avec ce qui a été écrit et publié dans le journal officiel Le Moniteur, un appel à candidatures doit être lancé afin que tous ceux qui souhaitent servir le pays à ce poste puissent soumettre leur candidature avant le vote du Premier ministre par le Conseil présidentiel. Cette crise vient s’ajouter à plusieurs autres majeures qui attendent le CPT. Nous ne sommes pas prêt à sortir de l’auberge, pensent plusieurs observateurs.
Anne-Lyse Étienne