Dans une conférence tenue ce lundi 1er juillet, le coordonnateur général de CADDOHA, Me Arnel Rémy, a attiré l’attention des autorités sur la condition « infra-humaine » des détenus incarcérés dans plusieurs villes du pays.
« Les prisonniers meurent de faim à Jacmel, au Cap-Haïtien, aux Cayes, à Jérémie, à Anse-à-Veau… », a lancé Me Arnel Rémy en s’adressant aux autorités : « agissez urgemment pour éviter une catastrophe humanitaire dans les centres carcéraux. »
« Je dispose de photos qui peuvent soulever la colère humaine », a-t-il révélé, en se référant à des images choquantes des prisonniers de Jacmel et du Cap-Haïtien croupissant dans la saleté et la misère.
CADDOHA a partagé un bilan des prisonniers décédés de malnutrition dans la prison civile des Cayes de janvier 2023 à ce jour, soit. L’organisation a également dénoncé les conditions infra-humaines des détenus du commissariat de Port-au-Prince, où les vers de terre pullulent dans les cellules des femmes.
Pour répondre rapidement à cette pénurie de nourriture dans les centres pénitentiaires, CADDOHA recommande aux autorités de faire preuve de souplesse afin de faciliter l’achat de nourriture pour alimenter les centres carcéraux. Selon l’organisme de droits humains, l’État haïtien ne paie pas sa dette envers les fournisseurs de nourriture.
Par ailleurs, Me Rémy a souligné la nécessité de trouver un autre local pour loger le tribunal de paix de Delmas et celui du bureau de l’officier de l’état civil.
Jean-Samson Étienne