Conformement aux principes fondamentaux du droit international, notamment la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961), nul État étranger ne peut intervenir dans les affaires internes d’un autre État souverain. Or, nous assistons avec une profonde amertume à des agissements répétés et inacceptables de la part de certains diplomates étrangers, notamment ceux des ambassades américaine et canadienne, qui ont franchi la ligne rouge de l’ingérence en Haïti.
Ces actions constituent une violation flagrante de la souveraineté nationale et jettent une ombre inquiétante sur les relations bilatérales entre Haïti et ces deux nations. Elles compromettent également l’image et la légitimité déjà affaiblie du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), censé représenter le peuple haïtien.
Nous ne pouvons passer sous silence :
– Les tentatives d’extorsion via des positionnements illicites à la Banque Nationale de Crédit (BNC) ;
– La mise en vente présumée de postes publics et l’attribution de contrats fictifs ;
– La provocation ouverte opérée sous couverture diplomatique, qui vient, par son arrogance, de renverser le vase.
Il est temps d’agir.
Nous demandons :
1. Le rappel immédiat des diplomates concernés par leurs gouvernements respectifs ;
2. La dissolution du CPT, structure devenue un obstacle à la souveraineté, à l’ordre républicain et à la stabilité ;
3. L’ouverture d’un véritable processus de refondation nationale, porté par des forces légitimes, souveraines et enracinées dans la volonté populaire.
Seule une réponse forte et souveraine pourra envoyer un message clair à tous les acteurs internationaux : Haïti n’est pas à vendre, ni à manipuler.
Vive Haïti libre, digne et debout.
Paul Loulou Chéry
Jean Alex Raphaël
Dr Jean Willio Patrick Chrispin
