Après plus de cinq ans de terreur marqués par des kidnappings, des assassinats, des viols, des incendies criminels et des pillages, la population de la zone métropolitaine de Port-au-Prince entrevoit enfin une lueur d’espoir. Depuis le début du mois, le vent tourne (baton an chanje bout) : l’État haïtien, sous la direction des du Conseil Présidentiel de Transition conduit par Lesly Voltaire et du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé passe à l’attaque.
En moins de 48 heures, deux bases de gangs ont été attaquées avec une précision redoutable. Le bilan est lourd dans les rangs des criminels. L’arme qui marque ce tournant décisif dans cette lutte : l’utilisation stratégique des drones explosifs.
Dans un communiqué officiel, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a réaffirmé sa détermination à ne pas céder face à la terreur : « La PNH passe à l’offensive ! Les forces de sécurité sont mobilisées, la permanence est décrétée. Peuple haïtien, gardez espoir : nous reprenons le contrôle du territoire. Haïti retrouvera la paix ! »
Le chef du gouvernement a salué le travail du Task Force, mis en place pour coordonner ces frappes ciblées : « Nou pa p pèdi lafwa ! », a-t-il déclaré, réaffirmant que l’État ira jusqu’au bout.
La Police Nationale d’Haïti (PNH) a intensifié ses opérations dans plusieurs quartiers : Bas-Delmas, Bel-Air, Delmas 30 et Village de Dieu. La frappe menée à Delmas 6 a marqué un tournant, en visant directement le fief du tristement célèbre « Barbecue ». Le lendemain, c’est au Village de Dieu que les autorités ont frappé, ciblant le chef de gang « Izo 5 secondes ».
L’opération a laissé plusieurs criminels hors d’état de nuire. Des rapports indiquent que « Izo » lui-même a été blessé par des fragments d’explosifs.
Cette nouvelle stratégie est vivement applaudie par la population, qui souhaite qu’elle se poursuive jusqu’à l’éradication complète des gangs armés. Ces criminels, qui se livrent à des actes d’une barbarie inouïe contre de paisibles citoyens, femmes enceintes et nourrissons, doivent être neutralisés.
« Frappez fort et reprenez le contrôle du pays. L’État haïtien ne doit plus reculer ! », a conseillé un riverain de Port-au-Prince aux forces de l’ordre, sous couvert d’anonymat.
Marc-Arthur F. André