S’il l’on s’en tient aux précédents, on peut dire que c’est une décision longtemps murie par le président Trump.
« A votre demande, je vous présente ma démission » lit-on dans un courrier de démission adressé par le patron du DOJ (Département de la justice) au locataire de la Maison Blanche, le président Donald Trump, le 7 novembre 2018. Les nombreuses attaques du président Trump à l’endroit du républicain conservateur du sud présageaient un limogeage évident de ce dernier. En attendant que Trump choisisse un remplaçant, le Chef de cabinet du Ministère Matthew Whitaker est nommé temporairement.
Dans un article paru dans le Washington Post en mars 2017, il a été révélé que Jeff Sessions a eu des contacts avec l’ambassadeur Russe aux Etats-Unis à deux reprises. La suspicion des américains sur la possibilité d’ingérence de la Russie dans la politique américaine étant éveillée, une enquête a été ouverte.
Face à la pression qui lui tombe dessus, Monsieur Sessions a avancé que ces rencontres rentraient strictement dans le cadre de ses fonctions de Sénateur et s’est récusé de l’enquête. Décision qui a provoqué l’ire du chef de l’Etat américain qui lui traite d’incompétent. Depuis, ce ne sont pas les qualificatifs (Ministre honteux, très faible, traitre) qui manquent à Trump pour designer l’ancien Ministre de la justice américaine qu’il reproche également de ne pas avoir poursuivi Hilary dans les dossiers d’e-mails.
Il faut souligner qu’avant que leur relation ne soit tournée au vinaigre, Jeff Sessions et Donald Trump s’entendaient à merveille. Responsable de la campagne électorale du Président Trump, Jeff Sessions figurait parmi les personnes favorites pour le poste de Vice-Président des Etats-Unis. Donald Trump ne cachait pas sa fierté de compter l’ancien Sénateur du Texas dans son équipe. Pourtant aujourd’hui, le jeu de la politique les met en queue de poisson.