Alors que Ernst Thélémaque, président du syndicat des employés du ministère des Affaires sociales et du Travail (SEMAST), a vivement critiqué le ministre Georges Wilbert Franck le jeudi 25 avril 2025 sur les ondes de Radio Télévision Caraïbes, plusieurs employés de l’institution réagissent en dénonçant son double discours et en affirmant qu’il n’a « ni légitimité ni autorité » pour parler en leur nom.
Selon eux, Thélémaque incarne précisément les dérives qu’il reproche au ministre : « Sa gestion syndicale est marquée par le népotisme, le favoritisme et des pratiques opaques. Il ne fait que défendre ses intérêts personnels et ceux de son petit groupe à la tête du syndicat », affirme un employé sous couvert d’anonymat.
Ils rappellent que deux syndicats ont vu le jour après celui de Thélémaque, tous deux créés par d’anciens membres du SEMAST fatigués de ses méthodes autoritaires et opaques. Plusieurs dénoncent aussi sa promotion au rang de directeur, obtenue selon eux par des négociations discrètes avec d’anciens responsables, et la nomination de ses proches dans l’administration.
« Nous avons lancé le mouvement pour exiger le rétablissement des paiements sur les cartes de débit, suspendus depuis trois mois. Ce combat, c’est le nôtre. Ce n’est pas une opportunité pour que Thélémaque tire ses avantages personnelles », déclare une employée identifiée comme Marie S.
Ils assurent que leur mobilisation vise à interpeller le ministre, non à l’attaquer. « Contrairement à ce que laisse entendre M. Thélémaque, le ministre Franck a été le seul à augmenter de 20 % les montants alloués sur les cartes depuis 2016. Tout n’est pas parfait, mais il faut reconnaître ce geste », note un fonctionnaire.
Les employés annoncent suspendre temporairement les protestations, dans l’attente des engagements promis. « Nous restons vigilants, mais ouverts au dialogue. Que M. Thélémaque règle ses différends, mais qu’il ne parle pas en notre nom. Il est temps de finir avec cette vielle pratique visant à dénigrer le ministre Franck, l’administrateur Ponceley, la comptable Patricia et autres en vue de soutirer de l’argent », concluent-ils
Mario Jean-Pierre