« Les positions changent à tout moment en Relations internationales. C’est ce qui fait toute la complexité et la beauté de ce domaine. »
Sur ce point, je vous invite à être le plus objectif que possible pour comprendre et analyser, selon les données que vous disposez, la position d’Haïti sur le dossier vénézuelien.
En effet, savez-vous qu’en 1825, au Congrès de Panama, sur la pression des États-Unis et de la France notamment, Haïti n’a pas été invitée alors qu’elle avait contribué fortement à l’indépendance de différents pays de l’Amérique latine ? Tout dépend du contexte et des priorités de l’État en question, ce qui va conditionner les intérêts de celui-ci.
Tant d’éléments pourraient expliquer cette position d’Haïti, comme l’épineux dossier de TPS, l’attitude des États-Unis d’Amérique et du Core Group lors des récents évènements de juillet et de novembre 2018 en Haïti. Il faut aussi se rappeler que les États-Unis d’Amérique est l’un des bailleurs les plus importants d’Haïti.
Face à la situation qui sévit ces dernières années au Vénézuela et qui s’envenime jour après jour, considérant aussi la multiplication des Gouvernements de droite en Amérique du Sud, la campagne anti-Maduro s’accentue et les acteurs impliqués mettront tout pour dissuader tout État qui aurait tendance à supporter ce dernier.
Vu que les intérêts sont au centre des Relations internationales et que les rapports de force sont de loin disproportionnés, cela pourrait expliquer cette perplexe position d’Haïti.
En somme, un fait reste certain : c’est que Nicolas Maduro est de plus en plus isolé et les États-unis d’Amérique et consorts sont en train d’accroître leurs alliés stratégiques pour le mettre dans son petit soulier.
Jean Jocelyn PETIT