De retour d’une visite au Rwanda en cette semaine pascale, le leader du parti Pitit Dessalines, Moïse Jean-Charles, entend se repentir de ses conduites politiques et tend un rameau d’oliviers à ses adversaires politiques. Il paraît qu’il a trouvé le chemin de Damas comme Saul dont, selon l’écriture biblique, son passe-temps favori était de persécuter les chrétiens et leur rendre la vie dure, avant de devenir apôtre sous le nom de Saint Paul.
L’ancien sénateur de la République, reconnu pour son intransigeance vis-à-vis de ses adversaires politiques, se convertit désormais en apôtre de la réconciliation. L’homme qui a fait des dix ans du régime de PHTK une véritable temps de bataille acharnée pour la prise du pouvoir, a présenté son mea culpa et appelé tous les politiciens à un dépassement de soi et un dialogue inter-Haitien afin de prioriser l’intérêt national et de sortir le pays de ce marasme économique et du joug des gangs.
« Chaque bourgeois commandite un leader politique, chaque ambassade en fait de même pour 3,4,5. Il est temps maintenant de faire notre mea culpa pour l’avancement d’Haïti. Les leaders de Rwanda l’avait fait après un génocide de plus d’un million de Rwandais. Nous pouvons le faire également, sans la participation des ambassades et de l’élite économique », s’est adressé Mr Moïse surtout à ses anciens camarades de route.
Pour passer à l’acte, l’ancien candidat à la présidence se dit déjà prêt à prendre son bâton de pèlerin pour s’asseoir avec chaque leader en vue de la Grande Messe de la Réconciliation. Si sincérité il y a, on pourra dire que le voyage au Rwanda a donné une bonne piqûre de conscience au chef de fil du fameux mouvement baptisé Peyi-lòk, dont le pays paie longtemps encore ses conséquences économiques désastreuses au prix fort.
Aussi, en guise de démarche à l’allure électoraliste de Moïse Jean-Charles, nos hommes politiques ne devraient-ils pas faire un tour également au Rwanda pour une dose de conscience ? Le pays est à l’agonie. Ils s’en fichent. Seuls leurs intérêts de clan comptent.
Le Médiateur