Alors que le Conseil Présidentiel de Transition prend racine depuis plus de soixante-douze heures, les ruelles sombres de l’oligarchie haïtienne s’animent d’une frénésie sinistre. Les machinations pour le contrôle de ce conseil mettent en lumière une bataille effrénée entre des oligarques criminels et corrompus. Le peuple haïtien, déjà plongé dans les abîmes du désespoir, assiste impuissant à ce spectacle macabre.
Les forces économiques, longtemps opérant dans les ombres, manipulant les marionnettes politiques à leur guise, continuent d’imposer leur règne malgré les prétendues sanctions qui ne sont que des frondes impuissantes contre leur pouvoir corrupteur. La corruption, telle une arme fatale entre leurs mains, les propulse au sommet dans leur tentative de soudoyer les membres du Conseil Présidentiel de Transition, ne laissant que des lambeaux de dignité pour le peuple haïtien.
Cette guerre d’oligarques est une bataille sans merci. Des coups de canons de pots-de-vin pleuvent sur les membres du CPT, comme l’a révélé Clarens Renois, leader du parti UNIR. Entre l’équipes Biggio et Beaussant, c’est une véritable guerre économique qui se joue, dont les victimes seront encore et toujours le peuple haïtien. Le vent du changement semble se détourner de nous, et nous sommes condamnés à revivre les heures les plus sombres de notre histoire. Haïti s’enfonce inexorablement dans les abysses, ouvrant un chemin pavé de misère et de tourments.
La crise multidimensionnelle étouffant la population semble oxygéner les élites économiques et politiques, mais étouffe irrémédiablement le prolétariat haïtien. L’éducation, la santé, l’alimentation – des droits essentiels – semblent fuir la population comme si elle portait en elle une malédiction. La situation est alarmante. Haïti est prise en otage par des intérêts égoïstes, et son peuple s’enfonce dans un isolement insupportable, subissant une souffrance inhumaine.
Pendant que les seigneurs de la corruption se livrent à leur guerre impitoyable, Haïti saigne et pleure. Qui viendra sauver ce pays de l’emprise aveugle de cette guerre économique ? La réponse ne peut venir que d’un sursaut collectif, d’une résistance farouche contre ces forces destructrices. Sinon, Haïti continuera de verser son sang et ses larmes, prisonnier des conséquences dévastatrices de la lutte sans merci entre les seigneurs corrompus qui l’ont pris en otage.
Jean-Samson Étienne