Alors que les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) se débattent pour nommer un Premier ministre. Cette décision déterminante pour l’avenir de la nation, est freinée par des intérêts divergents et des pressions extérieures, mettant les neuf conseillers-présidents dans leurs petits souliers
Le nom du Dr Gary Conille circule avec insistance, soutenu par plusieurs secteurs de la société qui le voient comme le rempart face à l’insécurité croissante, au chômage endémique, à la crise humanitaire qui sévit et à la corruption rampante. Son expérience antérieure à ce poste et son intégrité font de lui un candidat de choix, capable de rétablir l’ordre et de guider le pays vers des élections libres et équitables.
Cependant, les forces de l’ombre ne restent pas inactives. Les oligarques, habitués à tirer les ficelles du pouvoir en coulisses, redoutent l’avènement de Conille. Pour eux, lutter sérieusement contre la corruption signifierait la fin de leurs privilèges indus et de leur emprise sur les rouages de l’État. Ils dressent donc des obstacles sur son chemin, usant de leur influence et même de leur richesse pour faire échouer sa nomination.
Cette manœuvre déloyale met les membres du CPT dans une position délicate. Doivent-ils céder aux pressions des oligarques et maintenir le statu quo, au détriment du peuple ou privilégier l’intérêt supérieur de la nation en choisissant un leader intègre, impartial et compétent comme le souhaitent plusieurs plusieurs organisations vitales du pays et même les États-Unis dans un tweet publié le vendredi 24 mai dernier, sur le compte X de son ambassade en Haïti ?
La réponse à cette question est restée pendante. Toutefois, les neuf membres du CPT doivent se rappeler qu’ils sont les gardiens de l’avenir de notre pays. Ils ont le devoir moral de dépasser les intérêts personnels et de faire preuve de courage en choisissant celui qui saura réellement servir le bien commun.
Pendant ce temps, la population retient son souffle en attendant la date du 28 mai pour la publication de l’identité du nouveau chef de gouvernement. Elle observe avec attention les délibérations du CPT, consciente que ce choix aura des répercussions majeures sur sa vie quotidienne. Elle attend, prête à exprimer sa satisfaction ou sa colère selon la décision qui sera prise.
Il est temps pour les membres du CPT de se montrer à la hauteur de leur responsabilité historique. La nomination d’un Premier ministre ne doit pas être le résultat de compromis politiques obscurs, mais plutôt celui d’une décision éclairée, guidée par l’intégrité et l’intérêt national.
Maxime Jean-Pierre